A trois mois du début des qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023 avec quatre journées prévues en juin prochain, les Ecureuils n’ont pas toujours pas de sélectionneur national pour succéder à Michel Dussuyer. Le processus coince pour plusieurs raisons. Explications.
Ce que la FBF veut
Vacant depuis l’annonce de la non reconduction du français Michel Dussuyer qui a dirigé pour la deuxième fois les Ecureuils de juin 2018 à novembre 2021, le poste de sélectionneur national suscite des débats. Techniquement responsable du choix du prochain coach, la fédération béninoise de football dont le comité exécutif était réuni, hier a déjà une idée du profil souhaité. A l’unanimité, Mathurin De Chacus et ses pairs veulent porter un entraîneur béninois à la tête de l’équipe nationale. Mais, ils doivent passer encore quelques obstacles. Celui de trouver le nom du candidat idéal qui répond aux nouvelles exigences de la Confédération africaine de football en termes de compétences pour prétendre diriger des matches internationaux. Si le nom d’Alain Gaspoz a été évoqué, la piste menant à ce dernier s’éloigne pendant que les béninois qualifiés pour le poste ne sont pas légion. Selon nos sources, la FBF a déjà trouvé son candidat pour le job quand même. Ensuite, il faudra convaincre le ministère des sports qui doit être en accord avec la décision car c’est l’instance qui sortira le chéquier pour valider l’opération. Un contexte particulier rendu complexe par le coté mystérieux de la procédure de nomination puisqu’il y a pas eu d’appel d’offre officiel. Tout se joue dans les couloirs désormais.
Ce que le ministère des sports veut
C’est un secret de polichinelle, le ministère des sports pèse dans le choix du sélectionneur national. Pas seulement à cause de la prise en charge financière mais aussi pour l’environnement autour des Ecureuils où il centralise quasiment toutes les opérations dédiées. Il est important que l’instance faîtière du sport soit impliquée. Selon nos sources, les autorités ministérielles sont plus enclin à la nomination d’un technicien expatrié. Une volonté confirmée publiquement dans les hauts lieux du pouvoir local qui souhaite donner les clés du camion à un coach huppé. Les profils visés ne se bousculent pas pour le projet béninois mais il reste des options aussi bien intéressantes sur la table; comme Nicolas Dupuis récemment cité comme probable favori pour prendre les fonctions. Mais c’est loin d’être acquis car il faudra trouver un terrain d’entente et l’approbation de la fédération pour boucler l’opération. En 2018, Michel Dussuyer avait été nommé en juin alors que son premier officiel était prévu en septembre, soit trois mois avant. Le français avait eu du temps pour préparer son entrée. Son futur successeur, ne peut pas se targuer du même privilège puisque la prochaine trêve internationale n’est plus loin. Pour l’instant, ça se joue encore dans les couloirs.
Latoundji pour un intérim lors la prochaine trêve internationale ?
A trois semaines de la prochaine trêve internationale prévue du 21 au 29 mars où selon nos informations les Ecureuils devraient disputer au moins un match amical. Le Bénin aurait reçu quelques demandes de futurs adversaires en vue de se produire pour répéter ses gammes avant le début des qualifications en juin. Sauf que sans sélectionneur ce sera impossible de jouer à moins de confier temporairement les rênes à un intérimaire pour cette trêve. Moussa Latoundji est le mieux placé. Ancien adjoint de Michel Dussuyer sur les trois dernières années, et maintenu à la tête des Ecureuils A’ qu’il a dirigé récemment lors du stage organisé en février. L’ancien messin pourrait jouer les pompiers de service. En attendant qu’une décision finale soit prise par les deux instances qui ne semblent pas s’accorder sur un choix définitif. Si les Ecureuils doivent effectuer un regroupement dans trois semaines pour disputer des matches amicaux qui s’imposent avant le marathon des qualifications en juin, la préparation (organisation logistique, confection des pré convocations et autres) commence maintenant. A moins de nommer un sélectionneur dans les jours à venir pour une course contre la montre. En attendant le processus coince.
Géraud Viwami