A partir du 5 décembre prochain , le Bénin sera le théâtre du tournoi de l’Union des Fédérations Ouest Africaines (UFOA) des U20 qualificatif pour la Can Mauritanie 2021 mais tout porte à croire que la compétition n’est pas une priorité à l’échelle locale pour diverses raisons. Interrogations.
Depuis la Can junior 2005, le Bénin n’a plus accueilli de tournoi d’envergure continentale , l’UFOA – B des U20 est une nouvelle fenêtre pour briller. Mais la compétition ne suscite pas plus d’engouement que cela. Si à la base , le Bénin devait abriter le tournoi des U17 , la Caf a finalement inverser les rôles avec le Togo en conservant les dates de départ. La fédération béninoise de football et le ministère des sports ne semblent se bouger plus que ça pour une compétition qui peut-être un levier pour la jeune génération. Le spot et le logo officiel de la compétition ne sont apparus qu’il y a quelques jours. On s’en contentera. Le stade Charles de Porto-Novo qui sera l’antre principal des matches tout comme la capitale ne respirent pas encore comme une ville qui doit vibrer au rythme d’une compétition attendue dans moins de dix jours avec six pays étrangers comme hôtes.
Le public est aussi impatient car il ne sait pas encore s’il pourra soutenir son équipe qui jouera à domicile. Par exemple , pour le match des A contre le Lesotho le 14 novembre dernier , le Bénin a obtenu l’autorisation d’ouvrir le stade à trois mille personnes à trois heures du coup d’envoi du match. C’est le désert dans l’organisation s’il y en a une.
Déguénon seul au monde
Les reports du tournoi ont finalement permis au sélectionneur Mathias Déguénon d’avoir un délai rallongé pour préparer son équipe. Logés dans le groupe A en compagnie du Togo , Burkina Faso et le Niger, les U20 sont actuellement en regroupement à Porto-Novo , le staff et les joueurs se contentent du minimum pour peaufiner le travail sur le terrain afin d’être prêts. Ils ont multiplié les amicaux en toute discrétion, situation sanitaire oblige. De sources proches , nous avons pris que le staff a introduit une requête , qui est restée pour l’instant sans suite , pour rallonger son groupe après l’autorisation de la Caf qui permet de sélectionner trente joueurs au lieu de vingt au départ mais sa demande n’a toujours pas été pris en compte. Nous avons appris hier que deux joueurs de l’effectif de départ se sont envolés pour un essai à l’étranger. Déguénon devrait priver de ce duo qui n’a pas été remplacé par précaution.
Quand on sait que le Mali a été pris au piège, avec une défaite sur tapis vert, en voyant huit joueurs de sa liste de vingt testés positifs au Covid au tournoi de l’UFOA A où tous les pays ont présentés au minimum une liste de 26 joueurs.
Dans le même temps , le Togo futur adversaire des Ecureuils s’est envolé il y a trois jours pour un stage au Maroc avec son groupe de 25 joueurs avec trois expatriés dont Thibault Klidjé de Bordeaux.
Pourtant à domicile le Bénin lésine sur les moyens pour avoir un groupe élargi et compétitif. Le sélectionneur attend une autorisation depuis plus d’une semaine pour boucler son effectif. Triste.
L’implication des autorités fédérales et ministérielles pour la bonne marche de l’équipe peut-être remise en cause. Autre illustration , selon nos informations deux joueurs expatriés sont attendus depuis le 24 novembre mais ces derniers n’ont toujours pas rejoint le groupe faute de billets d’avion. La fédération serait en attente du ministère pour émettre les billets. Une situation honteuse quand on sait qu’il y a quelques jours, un avion privé a été affrétée pour les A afin qu’ils puissent rejoindre le Lesotho dans les délais. C’est juste une question de priorité. Rendez-vous , le 5 décembre pour le match inaugural face au Niger pour juger le travail pas que sur le terrain mais aussi en dehors car il faudra situer les responsabilités à tous les niveaux.
Géraud Viwami