Soudan
Mohamed Abdalla : «Contre la Zambie ? Difficile de prévoir »
C’est au début de sa dernière grande séance d’entraînement d’avant quart de finale que Mohamed « Mazda » Abdalla a bien voulu nous accorder cette interview sur les bords du terrain annexe du stade de Bata jeudi après-midi.
Réalisée par Aubay à Bata
Quel est votre état d’esprit à la veille de ce quart de finale ?
Personne n’attendait mon équipe ici à ce stade de la compétition, en quart de finale. Maintenant, je pense que mes joueurs ont l’ambition d’aller plus loin dans cette compétition. Nous devons donc donner le meilleur de nous-mêmes pour une parfaite préparation du match du samedi.
Pensez-vous que le Chan disputé l’année dernière a été une bonne occasion de préparer l’équipe ?
Je pense que oui, car cela a donné à bon nombre de mes joueurs beaucoup d’expérience de la compétition, dans la mesure où mes joueurs pour la plupart évoluent dans le championnat local. Il faut aussi relever que la moyenne d’âge de mon équipe est de24 ans, et j’ai 7 de mes joueurs également qui ont évolué en équipe nationale des moins de 23 ans. Toutes ses expériences leur ont donné un bon coup de pouce dans leur volonté de jouer au haut niveau.
Pour la plupart, vos joueurs viennent de deux grands clubs du pays. Ils se connaissent bien dans le championnat où ils se croisent. Est-ce plus simple de trouver la cohésion ?
C’est un avantagez considérable de savoir que tous les joueurs évoluent dans le championnat local. Je pense que ceci est d’autant plus intéressant pour nous que tous ces joueurs-là ont une mentalité de professionnel et travaillent dans cet esprit-là en visant plus haut. Toutefois, l’un de mes objectifs est qu’un bon nombre de mes joueurs puissent évoluer en dehors du continent.
Peut-on comparer la victoire d’il y a 40 ans en 1970 avec les performances réalisée à la Can 2012 ?
Non, parce qu’en 1970 les joueurs africains qui disputaient la Can n’évoluaient pas en Europe. Et le Soudan a donc affronté des pays dont les joueurs évoluaient majoritairement en Afrique. Là, c’est complètement différent, car les joueurs présents à la Can s’inspirent du haut niveau mondial sur les plans physiques, techniques et tactiques.
Parlons de la Zambie à présent. Comment pensez-vous qu’elle jouerait ?
Nous sommes prévenus, car la Zambie est une bonne équipe avec des joueurs qui évoluent dans grands clubs en Afrique et pour nous c’est du haut niveau. Cette équipe a montré de bonnes choses depuis le début de la compétition et joue un football plaisant. En quart de finale, je pense que chaque équipe a encore plus envie de donner le meilleur, de hisser son niveau plus haut.
Comment vous projetez-vous dans ce match ?
C’est difficile de prévoir, on ne peut savoir comment sera ce match-là. Pour ce que je sais, la Zambie est une équipe très intéressée par l’offensive. Elle a des joueurs qui aiment attaquer afin d’avoir des opportunités de marquer des buts.
L’exemple de la réussite du Soudan devrait nous inspirer dans le sens de la réorganisation de notre championnat et aussi dans la participation avec beaucoup de sérieux aux compétitions locales.
On peut toujours compter sur les valeurs locales.
Papa Yan