Auteur de 4 buts en 23 matches disputés toutes compétitions confondues en 2022-2023, Paterne Counou (27 ans) a signé un premier exercice de bonne facture avec Namungo FC. Dans un championnat tanzanien de première division qui monte en puissance sur le continent , le défenseur central international béninois est devenu indispensable chez les Southern Killers qui ont terminé à une belle cinquième place, aux portes de l’Afrique et veulent aborder ce nouvel exercice 2023-2024 avec plus d’ambitions. Passé par Akwa United (Nigéria) et Al Jabalain (Arabie saoudite), le robuste défenseur nous a accordé un entretien exclusif en pré saison. Contenu.
On nous a dit que vous parlez déjà couramment le Swahili…
(Rires). Juste un peu. Je comprend déjà quand on parle. C’est une belle langue et très populaire dans tout le pays donc tu es un peu obligé d’avoir des bases.
Personnellement , vous êtes en pleine préparation d’une deuxième saison avec quels objectifs ?
Faire une nouvelle saison en allant chercher une place Africaine serait l’idéal. La saison dernière nous avons manqué cela pour peu en terminant 5e juste derrière le podium. On a perdu des points précieux à domicile sur la seconde partie de saison. Singuida est passé juste devant et va jouer la Coupe Caf. On va essayer de se rattraper pour cette nouvelle saison qu’on prépare. C’est notre objectif, on se prépare bien avec les matches amicaux.
Comment avez-vous atterri à Namungo ?
J’avais surtout envie de retrouver une ligue compétitive , de découvrir autre chose après le Golf. J’aurais déjà pu venir en Tanzanie il y’a deux ans ou trois ans quand je jouais en Arabie saoudite. Yanga et Simba m’avait approché mais cela ne s’est pas fait à cette époque. Et cette fois-ci avec l’offre de Namungo tout est allé vite. J’ai signé dans un club qui me voulait et m’a convaincu.
Si vous devez apprécier votre première saison dans le championnat tanzanien ?
C’est un championnat dur. C’est comme les anglais. La première a été bonne pour moi. Il y avait du rythme. J’ai joué pendant des années au Nigéria qui est une ligue similaire donc je n’ai pas eu tant de mal à m’adapter. Mais, j’ai pris aussi beaucoup de plaisir dans les duels comme dans le jeu.
« Il y a un nouveau sélectionneur qui part sur un nouveau cycle. Si un jour , ça tourne et que j’ai ma chance je donnerai tout.«
La Ligue tanzanienne monte vraiment en puissance…
Aujourd’hui, c’est un championnat qui compte, ça fait partie des raisons de ma venue ici. Il est coté parmi les meilleurs championnats africains dernièrement. Les résultats des clubs comme Yanga ou Simba en coupes africaines aussi donne beaucoup plus de crédibilité. Yanga a disputé la finale de la Coupe Caf , c’est une bonne publicité pour le championnat. Il y a une ferveur incroyable sur la ligue locale, je n’avais jamais vu. Les médias sont impliqués.Les rivalités entre les clubs, les supporters sont vraiment attachés aux équipes. On respire le football partout ici.
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Alors, votre vie au sein de votre club et la ville ressemble à quoi..
Au sein de mon club tout se passe bien. C’est bien structuré. J’ai ma routine. La vie ? c’est comme partout en Afrique , c’est les mêmes réalités. Je me sens chez moi. Il fait beau mais le climat est un peu particulier avec l’altitude. Il faut s’y préparer mais je suis déjà habitué maintenant.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée sur le sol tanzanien ?
J’avoue que le niveau m’a surpris. Ça joue assez en vite, il y a du rythme. Comme je disais avec l’altitude, si tu ne serres pas les dents tu vas craquer (rires).
Vous avez fait une première saison réussie , vous n’avez pas eu des envies d’ailleurs ?
J’ai enchaîné beaucoup de matches (23 matches , 4 buts ) après les soucis de qualifications sur la première partie de saison. Sans faire la fine bouche, je suis bien monté en puissance. J’ai réussi à gagner ma place. J’ai mis 4 buts. C’était important pour moi, cette stabilité. J »avais faim de cela. Quand j’ai discuté avec mon agent en fin de saison , il y a eu des sollicitations mais honnêtement j’avais envie de continuer à progresser et d’enchaîner une seconde saison de qualité ci en respectant mon contrat.
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La sélection nationale du Bénin est toujours dans un coin de vôtre tête …
Toujours ! J’ai fais mes débuts avec sélection depuis 2016 contre la Mauritanie. J’étais jeune. Tout joueur ambitieux veut jouer pour son équipe nationale. En plus si tu as déjà gouté tu as envie d’y revenir. Il faut avouer qu’il y a beaucoup de concurrence en sélection à tous les postes. Maintenant , il y a un nouveau sélectionneur qui part sur un nouveau cycle. Si un jour , ça tourne et que j’ai ma chance je donnerai tout.
En septembre prochain, le Bénin va jouer un match décisif pour se qualifier pour la Can face au Mozambique, en 2016 vous étiez malheureusement au sein de l’équipe qui s’est effondrée à Bamako aux portes de la Can 2017, comment voyez-vous ce prochain rendez-vous…
Ce sera un match très difficile honnêtement. Déjà au match aller nous avons perdu à domicile. Il nous faut une victoire pour être à l’abri, ce n’est pas impossible. Le Bénin peut le faire. Il faut oublier Bamako c’est un mauvais souvenir et se concentrer sur l’avenir.
Entretien réalisé par Géraud Viwami