Le parcours du Bénin s’est arrété à la Can U20 sur un échec en quarts de finale contre le Sénégal 1-0 au Caire. Mais, pendant plus d’une semaine de compétition d’Alexandrie à la capitale égyptienne, nous avons vu des béninois à l’œuvre. Top et flops.
Les Tops
Imourane Hassane : Le Golden Boy
C’est un record de voir un jeune béninois de 19 piges terminer deux fois Homme du match contre la Tunisie et le Sénégal. Face à des adversaires tous deux qualifiés pour les demies, le milieu défensif a bien choisi ces matches pour rayonner. Infatigable en terme de volume de jeu, il a surtout été très propre techniquement dans les sorties de balle mais aussi a fait parler son intelligence dans le placement tout comme son agressivité dans les duels. Elégant balle au pied, il a tout du Golden Boy et tous les scouts ont bien coché le nom du joueur de Loto Fc.
Tamimou Ouorou : Taille patron
Oubliez son but contre camp face à la Gambie qui sonne comme sa seule fausse note de toutes la compétition sinon il a régné comme un vrai patron en défense centrale. Malgré une stature moyenne, il n’a rien laissé passer dans les duels aériens, sa combativité de tous les instants a encore impressionné. Dans la lignée des défenseurs modernes, placé coté gauche dans l’axe sa qualité de jeu au sol et long n’a fait que confirmer son aisance technique. Lui aussi a bien tapé dans l’œil des observateurs.
On pourrait aussi citer, Dodo Dokou, le milieu de Smouha qui avait débuté fort son tournoi en étant Homme du match face à la Zambie. Une confirmation. Ou encore l’arrière gauche Rabiou Sankamao qui a bien maîtrisé son couloir tout en étant aussi entreprenant vers l’avant.
Les flops
La finition
Si le Bénin a péché dans un domaine c’est bien celui-là, on peut louer la solidité des deux premières lignes mais la ligne offensive a été en dessous du niveau escompté. Les trois attaquants axiaux alignés, Djalilou Ibrahim, Samidou Bawa et Stéphane Vignigbé ont été muets et sans réelles situations devant les buts adverses en quatre matches. Les opportunités les plus flagrantes ont été tout aussi vendangées. Avec des « si » le Bénin aurait pu remporter sans scandale ses deux premiers matches face à la Zambie et la Tunisie et avoir un autre destin dans ce tournoi. On ne saura jamais.
Le coaching
En sélectionnant un groupe de 26 dont 21 retenus sur chaque feuille de match, le sélectionneur s’est vu dans l’obligation d’effectuer un turn over qui a rendu illisible son groupe. Entre les navigations de la tribune au banc de touche voir le terrain, certains joueurs ont fini frustrés et moins concernés. Des statuts renversés. La même équipe n’a jamais été reconduite deux fois, pas de onze type. Outre cela, aucun des dix-sept changements effectués en cours de matches ne s’est révélé décisif. Cela a aussi son importance.
Géraud Viwami