Les Ecureuils aussi profiteront de la trêve avant le début du Mondial le mois prochain pour se produire en match amical. En attendant de connaître les adversaires et le programme, avec Moussa Latoundji plus que jamais fragilisé, le Bénin doit enfin de repartir sur un nouveau cycle avec cette ultime fenêtre avant la reprise des qualifications de la Cote d’ivoire en mars 2023.
Latoundji , il faut tourner la page
Moussa Latoundji a déjà perdu les clés du camions c’est une évidence, intérimaire depuis mars dernier sa gestion des Ecureuils est allée en décrescendo depuis Antalya. Le technicien béninois a manqué sa mission comme numéro un avec un bilan négatif de trois défaites sur les quatre derniers matches. Entre les débuts ratés en qualifications et les deux matches amicaux perdus contre la Mauritanie et le Madagdascar en octobre dernier, les résultats et le visage de l’équipe sont assez illustratifs de l’échec technico-tactique. En plus, Latoundji a perdu la main sur le vestiaire qui lui a totalement échappé. Le coup de gueule de Stéphane Sessegnon à Rabat n’a pas suffit. Une triste ambiance règne au cœur de la sélection nationale béninoise qui part en vrille malgré toute la volonté de l’ancien des Dragons qui est loin de pouvoir retourner la situation qui s’est empirée à Rabat lors du dernier stage. La porte du non-retour est atteinte. Sur cette ultime fenêtre de novembre qui sera la dernière avant la reprise des qualifications en mars prochain, ça sonne comme une évidence qu’il faut tourner la page et préparer un nouveau cycle au sein du staff afin de repartir une base neuve. Le Bénin ne devrait pas manquer d’idées.
Ecrire une nouvelle histoire mais avec qui ?
Si selon nos sources, le zéro pointé en deux journées de qualifications refroidi plusieurs candidats pour reprendre le flambeau à la tête des Ecureuils dans la perspective de se qualifier pour la Can 2024, le Bénin devra chercher les arguments pour attirer un nouveau patron à la tête de son équipe nationale. Trois bonnes idées germent.
La première mène vers un nom qui est déjà revenu récemment à savoir, François Zahoui. Finaliste de la Can 2012 avec les Eléphants, il a bourlingué au Niger puis au Centrafrique mais il est très apprécié pour sa rigueur et sa capacité à tenir un vestiaire discipliné. Des aptitudes qui manquent cruellement aux béninois actuellement. Des discussions préliminaires ont été entamées avec le technicien ivoirien.
La seconde qui est plus guidée par l’intelligence locale, elle mène Vincent Rautureau. Alors qu’il s’apprête à entamer une seconde saison à Dadjè Fc, le technicien français peut reprendre les commandes pour une «transition ». Il a l’avantage d’être imprégné aux réalités du football local depuis maintenant deux saisons. L’ancien directeur du centre de formation de Guingamp est aussi reconnu pour sa rigueur et son amour pour le football de possession. Ce qu’on est tenté de nommer la jurisprudence Michel Sorin, ancien coach des Requins qui avait assumé un intérim similaire en 2010. Hautement qualifié pour la fonction il pourrait faire une transition cohérente vers un nouveau staff tout en insufflant une nouvelle dynamique au sein d’un vestiaire qui en a besoin.
La troisième fait penser au technicien burkinabé, Kamou Malo, débarqué de la tête des Etalons à la surprise générale après avoir terminé quatrième de la Can Cameroun 2022 avec une équipe joueuse. Il a aussi titillé dans ses derniers retranchements l’Algérie dans son groupe de qualifications pour le Mondial 2022. Il a la côte puisqu’il a été approché par d’autres sélections après son parcours à la tête des Etalons. Technicien loyal avec une bonne expertise du football africain, il pourrait être une très bonne affaire sur plusieurs plans si le Bénin arrive à le convaincre.
Enfin, la piste de Philipe Troussier s’est considérablement refroidi en plus d’être indisponible dans l’immédiat , le profil du technicien français jugé «has been » ne fait pas l’unanimité dans les cercles de décision tout comme celle qui menait à Patrice Beaumelle, pour ce dernier les discussions ont échoué sur les émoluments. En attendant, Latoundji tient toujours la corde pour un nouvel intérim sans lendemain.
Géraud Viwami