Ligue 1 : Une attente et des questions
Prévu le 24 septembre dernier, le démarrage de la saison 2022-2023 au Bénin a été reporté contre toute attente à une date ultérieure. Les clubs et le public sont dans le flou pendant que des questions subsistent.
Le calendrier inquiète
Nous étions habitués au report classique de la première journée mais cette saison c’est un report général qui soulève les inquiétudes. Le calendrier de la nouvelle saison n’a pas été dévoilé avant l’annonce du report à une date ultérieure. Dans son communiqué, la FBF évoque notamment des difficultés liées au subventions à octroyer aux clubs. Officiellement les raisons seraient donc pécuniaires. Une attente qui fausse encore le fonctionnement du football local. Tenez la saison 2021-2022 a pris fin en juin dernier et trois mois plus tard personne ne sait quand la suivante va démarrer. Cela fait évidemment tâche dans la programmation des compétitions locales, le 24 septembre été attendu comme un jour de délivrance mais hélas. Le report en soi ne pose pas de problème mais c’est l’inexistence d’une nouvelle date pour le coup d’envoi de cet exercice qui inquiète encore plus. Cette attente imprévue qui se rallonge tronque les préparations des clubs obligés de multiplier les matches amicaux en espérant sortir de l’inconnu. L’organe responsable de la planification et l’organisation des compétitions doit passer à l’action afin de rendre le calendrier locale plus fiable et régulier.
Le format remis en question
Critiqué depuis plusieurs mois le format actuel du championnat est aussi au cœur des débats. Rappelons que le Bénin s’apprête à entamer une troisième saison de suite avec un championnat compact de 36 clubs sans première ni deuxième division. Les clubs sont donc répartis en quatre zones dans une phase initiale dont les quatre premiers sont invités à disputer une Super Ligue pour le titre. Un concept unique au monde. Cette formule oblige, les clubs à faire un marathon entre mars et juin avec deux matches par semaine. Inutile de préciser qu’en plus de cramer les joueurs locaux , la compétitivité générale prend un coup car il est difficile de révéler le niveau de certaines équipes. Par exemple, sans relégation fixée en Super Ligue, au bout d’une dizaine de journées, on assiste souvent à des matches sans enjeu qui « tue » la compétition dans l’œuf. Selon plusieurs sources, des discussions seraient en cours afin de revoir ou abandonner ce format avant l’exercice à venir.
Géraud Viwami