Les Ecureuils n’ont pas pu résister au Sénégal hier soir au stade Abdoublaye Wade, l’équipe amenée par Moussa Latoundji a connu un naufrage dans le jeu et au score, 3-1, pour la première journée des qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023. Explications.
Le flop tactique
Latoundji peut s’en vouloir pour son choix tactique, son 4-4-2 n’a pas tenu face à l’organisation de l’adversaire sénégalais. Le Bénin a rapidement rendu les armes dans la bataille du milieu le duo Ahlinvi-d’Almeida était bien faible sur plusieurs plans face au trio Mendy-Gueye- Sarr en face. Les occasions multiples des locaux dans les vingt premières minutes étaient justifiées par la facilité à casser le bloc béninois en une passe verticale. Saturnin Allagbé régulièrement sollicité a sorti sept arrêts sur dix tirs cadrés et a été sauvé aussi par son poteau. Jouer avec un simple double pivot face aux joueurs de haut niveau du champion d’Afrique s’est révélé être un suicide collectif sans précédent. Les couloirs défensivement ont été acculés. Melvyn Dorémus a été rapidement averti et David Kiki a vécu un calvaire à gauche. Les deux latéraux étaient constamment en un contre un face Sarr ou Mané qui étaient soutenus par les latéraux Ciss et Sabaly. Offensivement même, les ailiers et les attaquants avaient toutes les peines du monde à combiner. Le Bénin a bu la tasse. L’expulsion de Sessi d’Almeida en position de dernier défenseur n’a pas arrangé les affaires des béninois. Les jaunes n’ont jamais fait le poids.
Les choix de coaching de Latoundji également interrogent. Les entrées de Desiré Azankpo transparent, l’étrange replacement de Tosin Aiyegun en pivot alors qu’il était en attaque questionnent. Ou encore l’étonnant positionnement de Junior Olaitan sur le côté droit. Le niortais étant habitué à jouer en position axiale. Le sélectionneur par intérim malgré la qualité de son client à griller un joker car au-delà de la défaite, le visage présenté par les Ecureuils n’avait rien d’encourageant.Tout le monde était dépassé.
Des prestations indésirables
Si collectivement les Ecureuils étaient à l’ouest, les performances individuelles ont aussi pesé. On peut parler des copies moyennes de Kiki dans le couloir gauche. L’arrière latéral d’Arda n’a pas fait son meilleur match en sélection nationale tout comme Olivier Verdon. Le défenseur central de Ludogorets, battu sur le deuxième but, qui est de moins en moins impérial avec les Ecureuils au point de remettre son costume de titulaire en doute. Sessi d’Almeida avant même son expulsion, qui était évitable, n’était pas non plus dans son meilleur jour. Trop d’approximations technique et de choix de jeu friable. Le milieu de Valenciennes sera d’ailleurs suspendu face au Mozambique mercredi prochain. Déjà privé de Jordan Adéoti, au moins un milieu de terrain devrait être rappelé au risque de se retrouver en sous-effectif mercredi soir. Un peu de concurrence s’impose. Chose rare dans le sillage de la sélection puisque certains postes ne sont mêmes pas doublés de base.
Dans le naufrage collectif, on peut quand même relever quelques motifs de satisfaction. En difficulté jusqu’à son replacement surprise au cœur du jeu après le rouge, Aiyegun a soigné son match avec une juste technique et une vision de jeu intéressante. Le joueur de Zurich était d’ailleurs à la passe décisive pour Junior Olaitan,m. Ce dernier auteur de son premier but avec les Ecureuils a clairement marqué des points par sa détermination en plus de la réduction du score.
Géraud Viwami