Attendu ce dimanche pour faire ses débuts sur la scène continentale en coupe de la Caf avec les maliens de l’AC Djoliba contre les libyens d’Al Nasr au stade Al Salam du Caire à l’occasion de la première journée du groupe C, le milieu international béninois Jérôme Agossa (25 ans) nous a accordé un entretien exclusif où il parle de sa nouvelle aventure à Bamako, ses ambitions et ses premières apparitions avec les Ecureuils. Extrait.
En l’espace de quelques mois, vous êtes passé de l’Aspac à un match de phase de groupe de la coupe de la Caf et trois apparitions d’affilée avec les Ecureuils, tout est allé trop vite…
Exactement, le foot va vite. J’espère que cela va continuer ainsi. Etre en appelé en sélection après avoir réussi à signer un contra à l’étranger. Je veux continuer sur cette lancée. C’est déjà un match capital, il faut prendre les trois points et rentrer à Bamako.
Vos débuts au Djoliba ont été retardés par des soucis administratifs en championnat comme en coupe de la Caf, alors comment vous vous êtes adapté ?
Le terrain m’as manqué du fait que j’ai loupé les deux tours précédents de la Coupe de la Caf. Après j’ai disputé deux matches de championnat déjà et j’ai pris goût. Pour l’adaptation cela a pris un peu de temps mais au finish je me suis déjà habitué. L’ambiance est bonne au sein du groupe, je me suis senti chez moi. Je me sens comme en famille.
Un écart avec l’Aspac ?
Vraiment il y a une différence. Sans faire la fine bouche. Cela joue plus vite. Ça se rentre dedans. Ça joue dur. C’est tout à fait différent par rapport à l’Aspac sans manquer de respect au club.
A la veille de ce premier match de groupe, quel sentiment vous anime ?
Ils ont disputé deux tours avant de me qualifier. Là nous sommes en groupe, le premier match est capital pour bien rentrer dans le tournoi. Il y a aura un peu de pression. Cela ne va pas m’empêcher de faire mon jeu. Tout dépendra de moi. Et j’espère que tout va bien se passer.
Quels sont les ambitions du Djoliba sur cette campagne, les dirigeants ont mis la barre à quel niveau ?
C’est un grand club. On nous a fixé beaucoup d’objectifs. Il faut franchir les groupes et aller en quarts de finale. Si possible les demies et plus. L’objectif numéro un : c’est de passer le premier tour.
Du point de vue personnel, vous avez des ambitions aussi ?
Evidemment. Je me suis fixé des objectifs. C’est de faire une bonne saison en championnat et en coupe de la Caf. Faire des statistiques et des merveilles pour décrocher d’autres opportunités. Me faire voir. Par la grâce de Dieu j’espère réaliser tout cela.
Après l’Ufoa vous avez été lancé en équipe nationale A par Michel Dussuyer sur les trois derniers matches des Ecureuils, vous semblez prendre déjà vos marques.
Depuis 2013 après la Can U20, je n’ai plus jamais été convoqué chez les A. Là subitement j’ai été convoqué. Cela m’a beaucoup touché, m’a donné du courage. J’avoue que cela m’avait manqué. L’environnement de la sélection m’avait laissé de bons souvenirs lors de mon premier passage. Dans ce nouveau groupe aussi c’était super. Ils m’ont accueilli comme si j’étais avec eux depuis longtemps. Je me suis senti dans une famille. Surtout le capitaine Stéphane Sessègnon , j’avais un peu de pression mais il m’a bien remonté le moral. Il m’a dit que le coach me faisait confiance c’est pour cela qu’il m’a appelé, de montrer de quoi je suis capable. Cela m’a beaucoup encouragé et motivé. Sur les matches j’ai su gérer pour être au niveau.
Demain vous allez jouer sur le stade Al Salam du Caire, le même où le Bénin a éliminé le Maroc lors de la Can 2019, vous le saviez …
Rires ! Oui j’ai appris ça. J’espère que cela nous portera chance, cela fait plaisir quand même.
Entretien réalisé par Géraud Viwami