Dernier représentant et espoir de l’Afrique encore en lice, le Sénégal est tombé cruellement hier face à la Colombie. Pour la première fois depuis 32 ans le continent ne placera aucun ambassadeur au second tour. Bjfoot.com est revenu à sa manière sur le bilan des africains ou du moins les faits marquants pendant ce premier tour.
Ahmed Musa, le coup de cœur
Il aura offert aux supporters nigérians sans doute l’un des meilleurs matches de sa carrière internationale contre l’Islande. Un doublé avec deux buts magnifiques dans deux registres différents. Malin et vivace il ne s’économise pas sur le front de l’attaque.Sa générosité a séduit tout le monde comme ses qualités de finisseurs. Auteur d’un doublé contre l’Argentine au Brésil en 2014, il est entré dans l’histoire en devenant derrière le ghanéen Gyan Asamoah (6 buts) et le camerounais Roger Milla (5 buts) le troisième meilleur buteur africain en phase finale avec 4 réalisations. En difficulté à Leicester en Angleterre, il a été prêté au CSKA Moscou son club d’origine pour se relancer donc il faut croire que la Russie lui réussit toujours aussi bien.
L’échec arabe
En 2014 l’Algérie était en huitièmes puis a tenu tête à l’Allemagne futur championne du monde jusqu’aux prolongations avant de rendre les armes. Même si les fennecs étaient absents, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie réputés sur le continent puis reconnus en net progrès depuis deux ans étaient attendus pour faire mieux. Mais le contraste a brisé des cœurs mais aussi causé le limogeage d’Hector Cuper dès le retour au bercail des vice-champions d’Afrique. Entre l’épaule à peine remise de Mo Salah auteur de deux buts tout de même les Pharaons repartent bredouilles sans points. Les Lions de l’Atlas avec du beau jeu, du cœur, peut-être quelques erreurs d’arbitrage en leur défaveur et un groupe corsé mais une défaite inaugurale malchanceuse sur un csc qui aura pesé lourd dans le décompte final. Un nul de prestige contre l’Espagne en fin de parcours. Dans un groupe tout aussi relevé, les Aigles de Carthage ont dormi face à l’Angleterre puis coulé devant la Belgique, deux défaites certes contre des favoris qui ont annihilé les chances de voir le second tour. Pas vernis, ils ont terminé le tournoi à 19 avec deux gardiens blessés (Mouez Hassen , Ben Mustapha) sur trois un dont le titulaire Hasssen au bout d’un quart lors du premier match. Ils signeront pour l’honneur avec un Whabi Khazri de gala l’unique succès arabe du tournoi contre le Panama.
Le syndrome de la dernière minute
Si vous vous rappelez cela a été le premier sujet que nous avons consacré au tournoi après les défaites du Maroc et de l’Egypte lors des premières journées. Et tel un démon ce spectre a hanté toutes les nations africaines jusqu’au Sénégal qui concédé le but fatal dans le dernier quart d’heure contre la Colombie hier. Erreur de concentration, de marquage, manque de joueurs aux poteaux, duels perdus à la régulière, contre son camp. On peut trouver mille raisons, elles seront toutes irrecevables car au très haut niveau ça se paye cher. 10 buts encaissés sur 26 dans le dernier quart d’heure, c’est trop. Résultat un zéro pointé qui remet tout en question.
Pêle-mêle, les chiffres de l’Afrique
3, nombre de victoires enregistrés par la Tunisie, le Sénégal et le Nigéria.
16, comme le nombre de buts marqués par les africains avec 2 buts, Salah, Khazri et Musa arrivent en tête.
6, le nombre de penalties concédés. Nigéria, Tunisie, Egypte (2)
12, le nombre de buts concédés sur coup de pied arrêtés.
10, le nombre de buts concédés dans le dernier quart d’heure sur 26 encaissés au total.
Les supporters fair play
On termine ce sujet par une vidéos des supporters sénégalais qui nous rappelle que c’est la plus grande fête de foot du monde. Les Gaindés qui ont chanté le générique du célèbre manga One Piece avec des supporters nippons. Ce n’est pas beau ça