A l’heure nous publions cet article, aucune sélection nationale béninoise n’a officiellement de staff, des U17 à l’équipe fanion tous les postes sont vacants. Une situation étrange que nous avons essayé de décrypter entre la responsabilité de la fédération béninoise de football et le ministère des sports, les priorités se semblent pas être les mêmes.
Le Bénin connaît une fois encore une situation qui expose encore les paradoxes au pays des Ecureuils. Le syndrome de prise de décision à la dernière minute est toujours en pôle dans les attitudes malheureusement. Venons-en au fait. Les sélections nationales U17, U20 et A sont actuellement sans staff or le Bénin est régulièrement inscrit dans les campagnes de qualifications des Coupes d’Afrique 2019.
La bataille des « noms » en U17 et U20
Le processus courant pour la nomination est une décision conjointe entre la fédération béninoise et le ministère des sports. Fréquemment, la fédé propose et le ministère valide. Cette dernière institution qui sort le chéquier et finance les équipes nationales a forcément son mot à dire. Les juniors béninois doivent affronter dans quatre semaines les libériens au premier tour des qualifications de la Can Niger 2019 mais on ne connait pas encore officiellement la composition des staffs. Une bataille des noms se mène actuellement entre les couloirs de la fédé et le ministère des sports. Selon nos informations, la fédé a déjà transmis ses choix en ce qui concerne les staff des U17 et 20 et se trouve donc dans l’attente de confirmation. Mais vendredi dernier, le quotidien local, Le Pays Emergent annonce à sa une que les U20 auraient été finalement confiés à Mathias Déguénon et les U17 à Yessoufou Lafiou. Ces nomination n’ont pas été confirmées. A en croire notre confrère de la télévision nationale Hugues Zounon dans l’émission Jour du Sport Samedi dernier, le président de la fédé Moucharafou Anjorin, contacté, n’aurait pas confirmé ses deux nominations. A noter que les choix révélés par Le Pays Emergent ne sont pas ceux qui ont été transmis par la fédé selon nos sources. Et le ministère des sports n’a pas communiqué ni pour infirmer ou confirmer ces deux noms. Le pays se retrouve donc un imbroglio inattendu et perd du temps car sur le terrain les équipes ne se préparent pas.
Le ministère veut du « chic »
Chez les A, la situation est identique depuis la fin du contrat d’Omar Tchomogo en décembre dernier, le poste est vacant depuis trois mois. La procédure classique d’appel à candidature n’a jamais été lancée officiellement. Selon nos informations le ministère des sports aurait été contacté par plusieurs agents qui souhaiteraient proposer leurs clients pour le poste. Mais l’Etat rêve d’un nom ronflant et aurait rejeté plusieurs pistes. Cités par les premières rumeurs, Didier Six , Alain Giresse ou encore Michel Dussuyer sont loin d’être dans les plans du ministère qui rêverait plus gros comme profil. La vraie question est de savoir quel sélectionneur acceptera de relever le défi béninois si le portefeuille financier est conséquent ?
De son côté la fédération ne mets aucune pression et prend son temps. Pas étonnant. Les dirigeants fédéraux ont une autre priorité, les élections prévues en juillet prochain. Le comité exécutif est plus enclin à mener les démarches politiques pour son scrutin et ne parle même plus de la sélection nationale A depuis le départ d’Omar Tchomogo. Etrange. A chacun ses priorités donc en attendant les Ecureuils n’ont toujours pas de matches amicaux ni stage au programme pour la prochaine trêve internationale qui se profile à l’horizon à la fin de ce mois. Le prochain rendez-vous officiel des Ecureuils est prévu en septembre les 3e et 4e journées des qualifications de la Can Cameroun 2019, le sélectionneur pourrait être nommé quelques jours avant. Ce qui ne serait pas étonnant car Omar Tchomogo avait été intronisé en silence loin des regards quelques jours avant son premier match officiel à la tête des Ecureuils contre la Guinée Equatoriale le 14 juin 2015.
Géraud Viwami