En fin de contrat à la tête des Ecureuils en ce mois décembre, le sélectionneur des Ecureuils Omar Tchomogo ne devrait pas être prolongé après deux ans et demi à la tête d’une équipe au bilan mitigé.
La défaite en amical face au Congo dimanche dernier était probablement son dernier match à la tête des Ecureuils car Omar Tchomogo n’a pas encore reçu de proposition de prolongation de contrat. Battu 3-1 par une équipe congolaise en route pour le Chan 2018 et nettement supérieure, le Bénin n’a pu réagir comme souvent.
Arrivé sur la pointe des pieds à la tête de l’équipe dans un contexte particulier sous l’impulsion de l’ancien ministre des sports Safiou Affo, Tchomogo a connu un passage peu glorieux à la tête de l’équipe béninoise.
Aucune qualification et une communication biaisée
Sur le banc des Ecureuils, le sélectionneur a échoué sur tous les tableaux. En qualification de la Can Gabon 2017, le Bénin a été humilié par le Mali à Bamako (5-2) alors qu’un nul suffisait pour décrocher le sésame lors de la 6e journée. Une élimination amère qui n’a jamais été digérée. Ensuite en préliminaire de la coupe du monde, les Ecureuils sont tombés devant le Burkina Faso en novembre 2015 malgré une victoire 2-1 à l’aller. Enfin avec la sélection locale, le Bénin a encore échoué au dernier tour des qualifications du Chan 2018 contre le Nigéria après avoir sorti le Togo au tour précédent grâce à une erreur d’arbitrage sur un pénalty non accordé aux Eperviers. La quatrième place obtenue au tournoi de l’Ufoa reste anecdotique.
On peut également mettre en doute la communication du sélectionneur qui a longtemps snobé la presse et zappé même des conférences d’après-match comme c’était le cas dimanche dernier après le duel face au Congo. Et son adjoint Vizir Touré qui s’y colle choisit parfois de ne pas répondre à certaines questions d’ordre technique en prétextant que les explications demeurent comme un secret pour le staff. Une incompréhension totale.
35% de victoire et une défense en carton
Tchomogo aura dirigé sélection A et A’ cumulées 34 matches officiels (19 matches compétitifs et 15 matches amicaux). L’ancien joueur d’Amiens a eu plus rencontres à diriger que tout autre sélectionneur à la tête du Bénin. Bilan: 12 victoires, 11 nuls et 11 défaites. 41 buts marqués pour 42 encaissés. Les carences défensives s’illustrent bien car l’équipe n’a réussi que 5 matches sans encaisser.
Il a eu 15 matches amicaux toutes sélections confondues pour construire son équipe pourtant les Ecureuils n’ont jamais eu de projet de jeu sur le long terme en 28 mois. En parfaite illustration on retiendra le triste visage de l’équipe fanion qui a eu besoin d’un penalty ultra généreux pour faire un nul heureux contre la Tanzanie à domicile en novembre dernier. Puis les locaux qui ont été humiliés par le Congo il y a trois jours dans un stade Mathieu Kérékou vide malgré la gratuité de l’entrée.
In fine , Les deux derniers matches amicaux livrés à domicile ont clairement montré que l’ancien guingampais avait atteint sa limite sur le plan technique depuis fort longtemps. La fin de son bail sonne presque comme une libération.
Géraud Viwami
Somme toute, belle analyse; à mon avis notre coach doit partir ce recycler, histoire de nous revenir plus fort. Durant son exercice, il a du acquérir beaucoup d’expérience , et l’un dans l’autre c’est un plus pour lui.Il a été un joueur assez remarquable pour le bénin; mais bon joueur n’est toujours pas bon coach.
Son influence à la tete de l’équipe est elle réelle ? Dans un passé récent il a eu à jouer aux cotés de certains anciens qui sont encore là;
Le choix des joueurs se fait sur quelle base? L ‘ensemble de notre défense(gardiens compris) laisse à désirer.
Le nombre de buts encaissés en dit long sur l’efficacité de notre jeux défensif; certains joueurs ont pratiquement un titre foncier à ce niveau ,heureusement que de nouvelles tetes arrivent.
Tchomogo a fait ce qu’il pouvait ,mais quel genre d’entraîneur faut il recruter maintenant ? That is the question.