Deux jours après le courrier de la Fifa au sujet de la suspension du Bénin des prochaines joutes internationale , le collectif « Sauvons notre football » a réagit hier à travers un communiqué et propose des solutions de sortie de crise.
Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué
Le mardi 10 mai 2016, par une correspondance envoyée par mail au Président du CONOR, la FIFA a annoncé à la Fédération Béninoise de Football, sa suspension. Le groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » qui depuis plusieurs mois s’active à participer à la réflexion collective pour sortir notre football de l’impasse, réagit aujourd’hui à cette décision de la FIFA et partage avec l’opinion publique ses propositions pour sortir du tunnel. Mais avant le groupe a jugé utile de rafraîchir la mémoire à tous en faisant l’historique de la situation.
HISTORIQUE
Le 27 mars 2015, le Gouvernement béninois a retiré son agrément au Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football (FBF) présidé par M. Augustin Ahouanvoébla.
Le 21 novembre 2015, après plusieurs concertations, la FIFA a installé à la tête de la Fédération Béninoise de Football, un Comité de Normalisation appelé en abrégé CONOR. Il est composé de sept (07) membres.
Le 18 décembre 2015, deux (02) des membres du CONOR ont été retirés de l’instance par la FIFA suite à une requête du Président du CONOR. L’instance dirigeante transitoire de la FBF passe de sept (07) à cinq (05) membres.
Le 21 décembre 2015, le Général de la Police Louis Philippe HOUNDEGNON, fustigeant la gestion clanique du CONOR par son président, démissionne de l’instance. Le CONOR passe alors de cinq (05) à quatre (04) membres.
Le 13 mars 2016, le CONOR lance un appel à candidatures dans le cadre de l’organisation de l’Assemblée générale élective. A la fin du processus, la liste conduite par l’ancien président de la FBF, Moucharafou Anjorin, est la seule déclarée en compétition pour le compte des élections prévues pour le 04 avril 2016.
Le 30 mars 2016, des clubs mécontents de la gestion du CONOR se sont manifestés au siège de la FBF, et ont dénoncé la candidature unique de Moucharafou Anjorin.
Il en a été de même du Groupe de Réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » qui, lors d’une conférence de presse tenue le même jour à Cotonou, a dénoncé les dérives du CONOR, et invité les vrais acteurs du football à ne pas se laisser distraire par l’annonce d’une Assemblée générale élective fantoche.
Le 1er avril 2016, le Tribunal de première instance de Porto-Novo rend une décision qui suspend la tenue de l’Assemblée générale élective sur toute l’étendue du territoire national ;
Le 30 mars 2016, à la faveur d’un point de presse, le Président du CONOR se déclare dans l’incapacité d’organiser l’Assemblée générale élective sans la tenue des assises sensée permettre la réunification de la famille du football.
Le 27 avril 2016, la FIFA adresse une correspondance au Président du CONOR, qui demande le report de l’Assemblée générale élective au 04 mai 2016, et qui dénonce la décision du Tribunal de Porto-Novo en rappelant que les articles 14 et 19 des Statuts de l’instance faîtière interdisent l’ingérence d’un tiers. Enfin, la FIFA menace de suspendre le Bénin si l’Assemblée générale élective ne se tenait pas le 04 mai 2016.
Le 03 mai 2016, Messieurs Constant Omari et Prosper Abéga, des envoyés spéciaux de la FIFA font une descente à Cotonou et s’entretiennent, entre autres, avec le Ministre des sports. Celui-ci a plaidé auprès de ses hôtes pour un sursis afin que le Ministère des sports puisse obtenir de toutes les parties en conflit à la FBF, leur adhésion à une plate-forme de réconciliation.
Le 10 mai 2016, le peuple béninois apprend avec émoi, la suspension de la Fédération Béninoise de Football par la FIFA.
NOTRE ANALYSE
Le cahier des charges du CONOR tel qu’il lui a été notifié par la FIFA lui confiait trois (03) responsabilités majeures à savoir : L’organisation des compétitions statutaires de la FBF et des matches des Ecureuils ; la Réunification de la famille du football et l’organisation de l’Assemblée générale élective pour la mise en place d’un nouveau Comité exécutif.
Le CONOR constitué de sept (07) membres au départ choisis par la FIFA pour faire représenter le gouvernement et toutes les tendances présentes à la FBF s’est retrouvé finalement avec quatre (04) membres, sans que la FIFA n’ait voulu pourvoir au remplacement des membres exclus et démissionnaire. Les deux (02) membres exclus l’ont été suite à l’analyse exclusive du rapport fait par le Président du CONOR. Ces deux (02) membres n’ont pas été écoutés par la FIFA.
Le CONOR, dès les premiers instants de son mandat s’est donc vu privé des représentants d’une partie des tendances en conflit à la FBF. Le processus de réunification de la famille du football était donc déjà mal parti.
Dans l’exécution des missions à elle assignées, le CONOR a lancé les championnats de transition de D1 et de D2 mais les compétitions ont été boycottées par plusieurs clubs. De même, il a été observé une levée de bouclier et des manifestations de colère au siège de la FBF, suite à la validation par le CONOR, d’une liste unique pour le compte de l’Assemblée générale élective.
Il apparait sur la base de l’analyse du groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » que le CONOR n’a pas réussi à trouver la formule pour réunifier la famille du football et le Président Rafiou Paraïso l’a si bien compris qu’il s’est jugé dans l’incapacité d’organiser une Assemblée générale élective sans la tenue des assises sensée permettre la réunification de la famille du football. Pour le Président du CONOR, la tenue des assises est une condition sine qua non pour organiser l’Assemblée générale élective.
La FIFA par sa correspondance du 27 avril 2016 a montré qu’elle trouve secondaire l’organisation des assises qui ont pour but de réunifier la famille du football. Elle priorise plutôt la tenue de l’Assemblée générale élective avec, a-t-elle souligné, la seule liste validée par le CONOR.
Le dialogue était donc en panne entre le Bénin et la FIFA et cette mésintelligence est antérieure à la décision du Tribunal de Porto-Novo, même si la décision de suspension de la FBF prononcée le lundi 09 mai 2016 par la FIFA et rendue public le lendemain s’appuie exclusivement sur le verdict de ce Tribunal considéré comme une ingérence dans les affaires du football en contradiction avec les Statuts de la FIFA.
NOS PROPOSITIONS :
La suspension de la FBF est une décision historique donc une situation inédite.
Cependant, le groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » souhaite de l’ensemble des acteurs du football béninois, une grande sérénité. Le groupe demande au Gouvernement d’attendre de se voir officiellement notifier la décision par le CONOR avant de réagir.
Pour ce qui est des démarches à entreprendre, le groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » souhaiterait que le Président de la République engage en personne des discussions avec le Président de la FIFA afin d’éviter que des faux-monnayeurs tapis dans l’administration de la FIFA, ne soient plus des interlocuteurs directs de notre pays.
Ceci étant, le Président de la République pourrait alors expliquer au Président de la FIFA, notre besoin, au Bénin de prendre un Nouveau Départ dans le secteur du football en organisant un forum de réunification de la famille du football avant l’organisation d’une Assemblée générale élective sur la base des résolutions issues des assises, un peu comme en 1990, où le Bénin a étonné le monde en inventant la Conférence nationale des forces vives de la nation et en l’organisant avec succès.
En se basant sur la démarche adoptée quand il s’est agi d’organiser la Conférence nationale en 1990, le groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » souhaite du Président de la République qu’il obtienne du Président de la FIFA que le forum à organiser soit souverain et qu’un Comité exécutif de transition puisse être installé à la FBF, à l’issue des assises, en remplacement du CONOR.
Le mandat à donner à ce Comité exécutif de transition et sa composition seraient laissés à la discrétion du forum. Cependant nous proposons, d’ores et déjà que ce Comité exécutif de transition soit composé exclusivement des acteurs du football proposés par les trois (03) camps en conflits à la FBF et présidé par une personnalité choisie par le Gouvernement.
Béninoises et Béninois
Amis du football
Chers confrères…
Comme vous pouvez le constater, le groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » souhaite que le Bénin obtienne de la FIFA, qu’il lui soit permis de trouver une solution exclusivement béninoise à la crise qui secoue son football mais qu’au-delà, des réflexion soient menées pour mettre ce sport sur les rails afin que notre pays puisse enfin jouer un rôle majeur dans la galaxie des grandes nations africaines de football. Il ne s’agit donc pas de se précipiter pour obtenir au plus tôt la levée de la suspension mais de saisir cette décision de la FIFA comme une opportunité pour changer le logiciel de gestion de notre football.
Le groupe de réflexion « SAUVONS LE FOOTBALL BENINOIS » demande au peuple béninois dans son ensemble et à tous les acteurs du football de rester vigilants et mobilisés derrière le Gouvernement et son Chef. Les manifestations de soutien à leur endroit ne seront pas de trop.
Vive le Renouveau du football béninois
Vive le Bénin
Ont signé
Constance MEFFON Pascal HOUNKPATIN
Sabin LOUMEDJINON Sosthène SEFLIMI
Vincent KPOHIHOUN Ambroise ZINSOU
Aubay-Rolland ZOHOUN Mathias COMBOU+
Que Anjorin et ses accolites sachent que l’histoire est têtue.Leur apatridie est mise à la face du monde et que la jeunesse qu’ils sacrifient au profit de leurs intérets personnels et égoïstes les lynchera un jour.Nul n’est indispensable.
La jeunesse Béninoise a opté pour la Rupture pour Un Nouveau Départ et non le Concept Des corompus Mafieux » Après nous c’est nous ». La Jeunesse Béninoise les attend.
que le president de la republique monte au creneau pour denoncer tous ces agissements et se rende a la fifa pour remettre tout a plat et organiser une nouvelle election