A la veille du match décisif des Ecureuils à Juba face au Sud Soudan, Saturnin Allagbé (22 ans), le gardien de Niort évoque le match de demain, sa situation de numéro 2 et l’actualité de son club.
Avec deux points, le Bénin tâtonne dans le groupe C, il y a une urgence à réagir ?
Forcément, l’objectif c’est de qualifier et nous avons déjà trois points de retard sur le premier. On a plus vraiment le choix, nous devons gagner pour nous relancer et faire le carton plein pour bien se repositionner.
Repartir de Juba avec un autre résultat que la victoire serait une déception ?
On peut dire oui ! Tout dépend du scénario du match, il y a des nuls qui ont une saveur de victoire. Mais nous ne sommes pas minimalistes, nous allons jouer pour gagner.
Vous savez très peu de choses sur votre adversaire et vous avez eu un seul jour de travail, comment jugez-vous ces facteurs ?
Ca fait plusieurs années que nous sommes habitués à nous déplacer comme cela pour les matches internationaux on a pas souvent beaucoup de temps mais on s’adapte c’est aussi cela la vie professionnelle. Quant à l’adversaire, ils ont plus de points que nous donc il ne faut pas les sous-estimer. S’ils n’avaient pas les arguments ils n’auraient pas battu la Guinée Equatoriale. Nous sommes concentrés et on fera un match sérieux.
Vous étiez titulaire lors des deux premières journées mais l’eau a coulé sous les ponts et vous êtes redevenus numéro 2 derrière Farnolle….
Le coach m’a fait confiance quand Farnolle était indisponible sauf contre le Mali. Après c’est des matches où j’ai appris énormément. Après pour un jeune gardien comme moi être numéro 2 derrière Farnolle ce n’est pas une déception j’apprends à ses cotés. C’est un bosseur et un énorme gardien pour ceux suivent ce qu’il fait en club. Je suis conscient de ma situation je continue à travailler pour répondre présent dès que ce sera mon tour de jouer.
A Niort aussi vous êtes numéro 2 aussi même si vous avez joué en Coupe de France c’est la même philosophie ?
Oui c’est toujours l’apprentissage, j’ai débuté des matches en Coupe et j’ai fais quelques apparitions en réserve. En club le travail quotidien compte énormément et tu es suivi par le staff. Tu t’améliores tant que tu ne baisses par les bras. Il y a une hiérarchie, Delecroix est le numéro un il fait de supers matches. Chaque vendredi soir je suis sur le banc, les mains me grattent (rires) mais ça fait partie du métier. Je sais que j’aurai bientôt ma chance je progresse bien avec le coach des gardiens Patrice Landais qui me guide beaucoup. Je le remercie d’ailleurs pour tout ainsi que tout le staff et le club.
En Ligue 2, Niort lutte pour se maintenir c’est dur en ce moment…
C’est très compliqué en ce moment, on va devoir se battre jusqu’au bout. Nous sommes premier non relégable c’est jamais facile ce genre de situation. Il suffit de décrocher quelques victoires pour sauver le club, le groupe en a les moyens. Le coach est parti mais on ne lâchera rien.
Un petit pronostic pour demain
(Rires) vous voulez que je me mouille. Les trois points ça ira.
Entretien réalisé par Géraud Viwami