Demain à 14h30, les Ecureuils joueront le match le plus important de l’ère Ollé-Nicolle au Malawi, le retour du 3e tour des préliminaires de la Can Maroc 2015. Un tour à passer pour avoir le droit de croire en une quatrième Coupe d’Afrique tandis qu’une élimination serait malvenue. La situation n’est pas si confortable que cela puisse paraître. Situation.
Sans vouloir mettre la pression aux Ecureuils, le match de ce samedi sera capital pour plusieurs raisons. D’abord c’est l’unique moyen d’entrer dans la phase de poules qui pourrait permettre au Bénin de rêver d’une quatrième coupe d’Afrique. La dernière participation date de 2010, depuis deux éditions les Ecureuils n’ont plus réussi à se hisser parmi les seize meilleures nations d’Afrique. N’allons pas vite en besogne, il y a d’abord le Malawi. Le match à ne pas perdre !
Légers vainqueurs à Cotonou, 1-0 il y une dizaine de jours, les Ecureuils sont obligés de faire un résultat positif à Blantyre. Un nul quelconque ne suffirait mais gagner serait l’idéal. Chez les joueurs l’heure n’est pas aux spéculations, pour l’attaquant Abdel Fadel Suanon, l’objectif est bien claire « Il n’y a aucun calcul là faire il faut gagner ce match ».
Carton plein en trois matches, aucun but encaissé
Ce sera le troisième match sous Didier Ollé-Nicolle et l’équipe peut s’appuyer sur quelques points positifs. Trois victoires acquises en trois matches. Même si le Sao Tomé n’était pas une foudre de guerre, les Ecureuils ont eu le mérite de passer sans trembler. Le vrai test c’était le Malawi à Cotonou, le Bénin aurait pu faire mieux qu’un but d’écart faute à la maladresse devant les buts. Derrière c’était solide. C’est l’une des satisfactions jusqu’ici aucun but encaissé en trois matches officiels. Il y a une philosophie de jeu naissante, offensive et basée sur la possession de balle. L’équipe est en pleine reconstruction avec pas mal de néo-titulaire et internationaux en puissance comme Suanon, Ogounchi et Mama.
Ne nous laissons pas emporter par la folie des débuts. En 2012, Manuel Amoros avait ramené un nul miraculeux de l’Ethiopie pour sa première apparition et même gagner à domicile contre le Mali. Une semaine plus tard, les Ecureuils ont concédé un nul 1-1 fatal contre l’Ethiopie à domicile. Alors qu’il y avait une qualification pour la Can 2013 au bout du match. Attention rien n’est joué d’avance.
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Le destin d’Ollé-Nicolle se joue
Ce match a un double enjeu pour Ollé-Nicolle. En cas de qualification le Bénin rentrera dans un groupe à priori difficile avec des adversaires qu’il connait bien comme l’Ethiopie, le Mali et l’Algérie. Mais le piège en cas d’élimination, tout le projet Ollé-Nicolle peut être compromis voire tourner au fiasco. Parce que le technicien français s’est engagé pour deux ans et pendant cette période la seule compétition de taille au programme c’est la Coupe d’Afrique prévu au Maroc en janvier-février 2015. Ne pas se qualifier serait mal vue mais ne pas atteindre les phases de groupe des éliminatoires pour avoir le droit de lutter pour l’une des deux places qualificatives sera la catastrophe nationale. S’ils ne passent pas les Ecureuils attendront au moins jusqu’en 2016 pour entamer la qualification de la Can Lybie 2017. Entre temps le contrat du français serait déjà arrivé à terme.
Ollé-Nicolle sera presque au chômage technique s’il ne passe le Malawi à moins de faire le trou avec le tournoi de l’Uemoa avec les locaux encore que ce tournoi ne dure qu’une semaine.
Pour éviter ce scénario catastrophique la meilleure possibilité est de faire un résultat à Blantyre demain. Ce sera un match de la peur pour les Ecureuils.
Géraud Viwami