Lors d’une conférence de presse largement relayée, l’homme d’affaires a évoqué la crise du football…
« Je vais faire une petite incursion dans le domaine du football. Je suis Opérateur économique du Bénin et en même temps président du Patronat. Ce qui veut dire que lorsque le Tribunal prend une décision contre l’Etat, le Chef de l’Etat peut l’arrêter. Là, la séparation du pouvoir n’existe plus. Si je dis cela, ce n’est pas parce que c’est arriver au football, c’est dans un cas général. La Cour d’appel de mon pays a pris une décision et j’apprends que le Conseil des ministres de mon pays a mis la décision de côté et a demandé de faire autre chose. Je ne peux pas dire quelque chose aujourd’hui pour que demain, on vienne m’arrêter. On peut venir m’arrêter, on peut arrêter les autres Chefs d’entreprise. On peut venir casser chez moi les magasins pour dire raison d’Etat. Mais on est où? On va où? Attention, la patience a ses limites. Attention! Parce qu’on sait peut commencer, mais on sait jamais quand ça finit. Personne n’a intérêt à ce que notre pays ne s’embrase. Rassurez-nous, monsieur le président de la République. Vous avez le devoir, sinon c’est un pagure. Vous ne pouvez pas dire que les gens vont affronter, nous on sera où? Les politiciens n’ont qu’à nous coller, on veut travailler dans notre pays, on veut construire notre pays. On ne peut pas nous faire peur comme ça. Et vous voulez que dans cet environnement, les gens investissent? L’environnement est complètement vicié. De grâce, arrêtez l’hémorragie. S’il ne tenait qu’à moi, Dieu a déjà fait son œuvre. Je tiens compte de tout ce qui m’a aidé à être à ce niveau là aujourd’hui mes employés. Je ne suis pas arrivé là où je suis seul. On ne peut pas continuer de tirer le diable par la queue avec tous ces harcèlements fiscaux. Tout le monde ne peut pas dire la même chose que vous, monsieur le président de la République. Ce qui n’est pas bon, je dois vous le dire. Vous ne pouvez pas prendre les prérogatives de la justice, la constitution l’interdit. Vous avez dit il faut qu’on vienne vous le dit et que c’est mon ministre qui m’a dit ça. Moi, je vous l’explique. La Cour d’appel prend un arrêt, seul la Cour suprême peut le casser. Ce n’est pas vous, monsieur le président de la République, vous n’avez pas le droit.
Ne chercher pas à entendre seulement ce que vous voulez entendre. Cherchez à entendre ce qui est vrai et bien. Et je suis obligé de vous le dire. Le second point, j’ai appris qu’on vous demande de revenir sur la décision, de laisser les juges travailler. Il faut dissoudre la fédération béninoise de football. La Fédération, c’est une Ong, c’est une association. Elle n’appartient pas au président Yayi Boni encore moins à son gouvernement. Cela n’appartient pas à l’Etat. Autrement, on aurait demandé à l’Etat de nommer le président. De quoi s’agit-il? Seuls les membres peuvent élire leur président. Et quand on vous dit que la Fifa est une machine à broyer, elle va broyer qui? Le Bénin n’a aucun accord avec la Fifa. Il y a que la Fbf qui a un accord avec la Fifa et cet accord dit que Fifa, tu n’as pas le droit de t’immiscer dans mes affaires. Si tu le faisais, j’ai la possibilité de t’attaquer au Tas. C’est par un courrier qu’ils ont concocté ici que la Fifa avait envoyé quand Attolou et les siens l’avait assigné devant le Tas. A l’époque, j’étais impliqué. On a dit Fifa, les statuts de chez nous vous interdissent cela. Mieux, vos statuts interdissent que vous vous immisciez dans les affaires de la Fbf. Dans nos statuts, 64.11, il est écrit que la Fifa a compétence à trancher les litiges avec les fédérations extérieures. Ce qui veut dire que si la Fédération du Bénin se bat contre celle du Togo, la Fifa a compétence. Mais quand c’est en interne, la Fifa n’a pas compétence. Pourquoi doit-on fait peur au peuple béninois que la Fifa va nous sortir. Au moment où monsieur Anjorin Moucharafou était arrêté, le courrier, on va l’envoyer au chef de l’Etat pour qu’il comprenne. La Fifa a dit, si vous ne le libérez pas, je sanctionne le Bénin. Monsieur Anjorin est resté en prison durant 5 mois, il n’y a pas eu de sanctions. Mieux, la Fifa n’a pas pu suspendre jusqu’à présent, messieurs Hounnouvi et Attolou? Vous n’avez pas pu suspendre ceux qui ont dit qu’ils sont présidents et vous voulez suspendre le pays, c’est vrai ça?
Vous venez vivre du football. On apporte au football. Dans aucun pays on ne vit du football. Ceux qui mettent l’argent dans le football, c’est parce qu’ils aiment le foot. Le football est une passion. Ce n’est pas pour venir vivre du football. C’est l’assemblée générale seule qui peut décider du sort de la Fbf, mais pas la Fifa. Le sort en a été décidé, et c’est monsieur Attolou qui a été élu lors de l’assemblée du 4 février 2011, confirmé par le tribunal et par la Cour d’appel. C’est plutôt vous, qui créez la crise avec cette décision parce que la Fifa est là pour protéger toutes les fédérations de leur gouvernement. Comment se fait-il que la Fifa qui n’a même pas le droit de vous envoyer un courrier, envoie un courrier à quelqu’un et cela vous parvient. Ce n’est pas bizarre pour vous même? La Fédération n’appartient pas à l’Etat béninois. La Fédération appartient à l’assemblée générale de notre pays. Laissez les Juges travailler, ne créez pas des crises inutiles. »