Le match contre le Burkina Faso peut satisfaire certains, mais restons prudents, car le Mali n’est pas du même acabit et reste un adversaire très costaud, presque un ennemi intime.
Aubay
Dans la plupart des catégories d’âge, le Mali et le Bénin, ça reste une histoire compliquée. Plusieurs matchs nuls, et en général des victoires maliennes ponctuent nos souvenirs. Comment faire pour rompre avec ce cycle qui dure depuis des décennies ? La tactique et la qualité individuelle des joueurs peuvent être une piste. A la veille de ce énième Bénin – Mali, nous revenons sur les aspects du jeu à améliorer pour espérer s’en tirer à bon compte dimanche prochain.
Le jeu pratiqué face au Burkina Faso montre bien que le projet est encore en chantier. Premier aspect, la défense et la tactique défensive.
Défendre avec les excentrés…
Un bon gardien certes, mais une défense à retrouver. Adénon-Adéoti. La charnière centrale est inédite et doit être la 6e utilisée en 18 mois. Dans ce secteur de jeu, la sélection se cherche. Les automatismes ne vont pas se créer du jour au lendemain. Pour y pallier, plusieurs pistes sont possibles pour le sélectionneur. Stabiliser le milieu de terrain et l’amener à soutenir la défense. Dans le match face au Burkina Faso, l’équipe béninoise a été très souvent avec une défense basse à laquelle Sessègnon et Koukou s’ajoutaient pour récupérer les ballons dans l’entrejeu. Mais la défense n’est pas l’affaire de 6 personnes. C’est bien plus une démarche collective. Le traumatisme collectif que nous avons subi face à la Côte d’Ivoire le 6 juin 2011 devrait nous édifier. Les deux excentrés doivent être des guerriers prêts à soutenir les latéraux. Doubler, voire tripler les côtés pour s’assurer que les excentrés adverses ne nous submergent pas. Ceci est l’une des clés du match du dimanche face à une équipe malienne plus athlétique que celle du Bénin.
Milieu de terrain, les bonnes passes sont rares
L’équipe béninoise n’a pas aligné plus de 6 passes offensives. Ceci est inquiétant, car quand on a Sessègnon et Bello Babatundé, on se doit de faire mieux. Le meneur de jeu de Sunderland a été discret dans le jeu. L’une des deux actions où on le voit donne un but. Ceci dénote de son importance dans le jeu. Mais est-ce forcément dans l’entrejeu ? Le débat habituel n’est jamais tranché. Sessègnon sur un côté, l’équipe gagnerait un récupérateur axial de plus. Mais aura-t-on la même fluidité dans le jeu ? Voilà des questions que les sélectionneurs ont du mal à trancher. Seul problème, dans un schéma en 4-4-2, Sessègnon en position de milieu axial, (pas en deuxième attaquant), c’est quasiment du suicide pour la défense béninoise. Le génial capitaine ne peut défendre durant 90 minutes. Il est appelé à porter l’équipe vers l’avant et à rester parfois aux avant-postes pendant que l’adversaire mène une offensive sur les buts béninois. en 4-3-3, avec 3 milieux axiaux, Sessègnon ferait un bon meneur, à notre avis.
Zone offensive : Gagner en talents, et perdre en tâches défensives ?
On a connu les 4 fantastiques version Dussuyer. A Ouaga, on a découvert les 4 fantastiques version Amoros. Avec autant de joueurs offensifs sur le terrain, l’avantage est que le danger peut venir de partout. De Razack Omotoyossi qui semble avoir retrouvé sa puissance et son envie, ou encore du ressuscité Poté qui à Ouaga a donné l’impression de vouloir faire rêver le public. Bello Babatundé (qui remplace Ogunbiyi dans nos esprits), adroit devant les buts et Sessègnon capable de tout.
Seulement voilà, dans le schéma défensif, ces 4 joueurs peuvent être des failles quand ils se mettent à marcher à chaque perte de balle. Autant contre une petite équipe comme l’Ethiopie dans deux semaines on peut se permettre d’aligner toute la puissance offensive, autant contre le Mali, on risquerait après chaque attaque béninoise, une contre-attaque malienne dangereuse. Manuel Amoros dans son projet de jeu devrait certainement dans un coin de sa tête penser à cet aspect important : l’équilibre de l’équipe. Entre schéma offensif et défensif. Au nom de cet équilibre, il serait donc étonnant que les 4 fantastiques jouent en même temps. L’expérience a prouvé que c’est seulement face à des équipes du type Rwanda que les fantastiques marchent. Devant les grandes équipes, on a plus perdu défensivement que gagner offensivement. L’exemple du match face à la Côte d’Ivoire reste vivace, avec Poté et Ogounbiyi qui laissaient tout seuls les latéraux.
Pour éviter ce type de scénario, l’équipe devrait jouer la prudence tactique en économisant un des 4, quitte à le lancer plus tard dans le match. Cela reste un avis…
GLOMBARD continue de réfléchir
DIDAVI , c’est pas pour demain.
Soutenons ceux qui sont actuellement là de toutes nos forces et poussons les à la victoire le dimanche!