Des présidents se bousculent, mais au bout du rouleau les résultats ne sont pas au rendez-vous, et pourtant, les Dragons restent sur un réservoir énorme de jeunes footballeurs. Eliminés en coupe de la confédération, les Dragons sont loin de leurs passés, loin de tout.
Aubay
La présidence
La fortune ne fait pas un bon président. Le cas du club anglais du milliardaire russe Roman Abramovic est là pour l’illustrer. La culture dans le domaine où on investit fait souvent la différence. Aux Dragons, on cherche un président qui peut mettre des millions et qui n’y comprend pas grand-chose. Et pourtant, seule la passion ne suffit pas. Le foot a changé au fil es années, et les présidents au profil d’investisseurs en quête de bénéfices limitent plus ou moins la casse les autres s’essoufflent. Il faudra donc souhaiter à Mathurin De Chacus d’éviter de se ruiner avec les Dragons.
Encadrement
Les entraîneurs se succèdent et les résultats restent le même. 6 entraîneurs en deux ans sont passés sur le banc des Dragons, mais les résultats sont restés en dents de scie. La faute à qui finalement ? La question est là, et les réponses tournent autour, sans jamais parvenir à élucider le mystère des Dragons orphelins depuis le décès en 2000 d’un certain Moucharafou Gbadamassi.
La direction technique et sportive
Le désert actuel dans l’organisation des Dragons est de plusieurs ordres. Et pourtant, le potentiel humain est important. D’anciennes gloires sont présentes à Porto-Novo sans intervenir dans le management du club. La gestion sportive est donc liée aux humeurs et compétences limitées de ceux qui aujourd’hui gèrent ce secteur du club. Le recrutement est ainsi instable et de faible qualité, au gré des naturalisations fantaisistes de nigérians ou d’ivoiriens. Et pourtant, la région de l’Ouémé est l’un des réservoirs les plus importants du football béninois.
Une rude concurrence
Dans les années 1980, un seul club était dans le département de l’Ouémé : les Dragons. 30 ans après, les clubs se bousculent. Avrankou, Us Kraké, Adjobi de Sakété, Jeunesse athlétique de Pobè sont en D1. Ils marchent sur les plates-bandes des Dragons qui ont du mal à faire face à cette concurrence là. Une partie des supporters est donc passée dans le giron des voisins, tout comme les joueurs. Les Dragons ne sont plus attractifs comme avant et tombent dans une certaine banalité. Jouer aux Dragons devient plus un piège dans une carrière, qu’un prestige.
Voilà qui est bien dommage pour le club le plus titré de l’histoire du Bénin, qui vient d’être éliminé en coupe de la confédération. Une compétition dans laquelle on notera au passage la meilleure performance d’un club béninois il y a 24 ans. C’était avec les Dragons.
Aubay