Elle constitue l’espoir du football béninois et représente la fin d’une époque. Talentueuse mais sans réel projet de jeu, la sélection olympique a démontré qu’elle regorgeait d’individualités. Pourra-t-elle dominer l’Afrique du Sud et s’offrir la phase de groupe ?
Aubay
Avant de parler du drapeau, nous parlerons de l’essentiel, la base : les paramètres techniques. Moïse Ekoué en gardant pendant un mois ou presque, un effectif de 30 joueurs a donné des signes d’incertitudes. Et cela, à son corps défendant. A la fin du match victorieux 3-1 à Porto-Novo le 4 juin, le sélectionneur s’est montré dur, à la limite déçu de ses joueurs qui n’ont pas enchaîné les phases de passes à 10. C’est ce qu’il faut, à leurs âges. Dans ce genre de catégorie, le collectif prime. Mais au match aller, ce sont les individualités qui se sont exprimés. Pour certains observateurs, et nous sommes de leur avis, l’excès de talents ne nuit pas et avoir des individualités est très utile au foot, surtout dans des matches de haut niveau.
Mais seulement voilà, quand vous prenez un staff technique dont le coach principal n’a pas dirigé 10 matches de football durant les deux dernières années, vous vous rendez compte qu’il a du mal à trouver le bon angle pour extirper une équipe. Normal. Après avoir été directeur technique ou adjoint au même poste depuis de 2007, il a perdu les réflexes de coach. C’est un formateur des formateurs. Là où certains en 10 jours bâtissent une ossature, en 20 jours, Moïse Ekoué a du mal. Trop de bons joueurs ? Non. Trop de pressions ? Peut-être. La raison de ce manque d’osmose et des incessants réglages est dans le projet de jeu. En fait, comment évolue l’équipe Olympique ? Les schémas de jeu sont flous. Deux joueurs en attaque, deux autres sur les côtés ainsi de suite…cela ne fait pas forcément une tactique. On y lit un 4-4-2. Mais dans le déroulement du jeu, on y voit peu de coordination. Ça, c’est le constat actuel. Mais le week-end prochain, comment vont-ils et peuvent-ils jouer ?
Quel projet de jeu dimanche à 15 heures à Johannesburg ?
Le premier suicide serait de jouer avec 4 joueurs à vocation offensive. Même à domicile, l’équipe a encaissé la première avant de se relancer grâce à un penalty. Sur terrain adverse, le risque est donc élevé de se faire prendre à revers en cas d’attaque. Avec le retour d’Aoudou qui avait été prêté aux seniors, Ekoué a encore plus de peine sur la ligne offensive. A sa place, tous les entraîneurs auraient cette « belle peine » face à un effectif talentueux. Seulement voilà, à l’extérieur, il faut des joueurs rapides dans les couloirs. Capables de porter le ballon, de défendre comme d’être rapides sur les contre-attaques. Ils ne sont pas nombreux dans cette catégorie. Fadel Suanon a la rapidité et le sens du but et au Mogas, il joue dans le couloir. Mais dans les tâches défensives, il pourrait rechigner. Chakirou Abikoyé, physiquement en forme, est capable de jouer sur le côté tout en aidant le latéral. Son profil est préférable. En position d’avant-centre, Aoudou semble avoir le meilleur profil. Il est grand, il a donc un avantage dans le rôle du pivot et ensuite, il sait tirer dans les 20 – 25 mètres. Il est expérimenté également. Pour le soutenir, 3 milieux axiaux dont deux défensifs peuvent être utiles. Un schéma à 5 milieux de terrain bien réels, et non deux ailiers qui marchent quand ils perdent le ballon. C’est là l’une des clés du match.
Motivation et météo : Deux facteurs déterminants
Tout donner sur chaque côté sans penser à la fatigue. Voilà qui peut permettre à cette équipe de rester sur ses arrières-bases tout en surprenant l’adversaire. Maintenant que Moïse Ekoué a fait le point sur les expatriés (pas vraiment au top niveau, (à part Landry Koukoui), il n’aura plus d’excuses au match retour.
En jouant groupés en milieu de terrain avec des lignes serrées et en étant adroit en attaque (Dassagaté, Suanon, Louté et Aoudou sont doués pour ça), sans être minimaliste, le Bénin a une chance de marquer au moins une fois
Dernier facteur, le climat. La météo annonce 17 degrés sur Johannesburg dimanche prochain. Soit 15 degrés en moins qu’à Cotonou. A 15 heures (local), le soleil brillera, mais il y aura du vent. Les Ecureuils Olympiques sont-ils équipés pour y faire face ? Nous l’espérons bien.
Ecureuils Olympiques : pour redorer le blason de la fédération ?
Moucharafou Anjorin après la débâcle face à la Côte d’Ivoire entend bien renaître. Mais comment ? Dès le lendemain de cette lourde défaite, il a entrepris de resserrer les liens autour du groupe. Des réunions avec le sélectionneur Moïse Ekoué et un code de discipline strict. L’équipe olympique doit laver l’affront fait à son aînée. Même si c’est deux choses différentes, un exploit des Olympiques peut permettre de lancer l’opération rachat. Et surtout gagner encore des fonds de l’Etat, car la sélection aurait ainsi 6 matches à disputer et donc 3 voyages à effectuer. Les Olympiques permettraient en gros à la fédération de se refaire une santé, de gratifier les nouveaux alliés et d’huiler la machine. Tout est entre les mains des Ecureuils Espoirs, devenus malgré eux, un outil de marketing politique.
Aubay
Projet de Jeu !
Fondamentalement, nous avons probleme de techniciens locaux. A part Gaspoz qui a demontré avec ASPAC qu’il a quelques choses à revendre , le reste a toujours montré des carences graves.
J’espere que vous avez le coach Moise EKOUE à la fin du match.