Loin des bruits de coulisses, la Fifa aura une démarche qui lui permettra de rester maître du jeu. Car le cas béninois peut faire école et au sein de la maison Fifa on craint bien que la situation n’échappe à l’institution. Entre les solutions transitoires et le règlement selon les textes de l’association, le comité exécutif dans sa session de ce jeudi devra trancher.
Aubay
Confirmer le bureau d’Attolou serait une façon de désavouer les représentants de la Caf qui dans la commission mixte (Fifa / Caf) de janvier dernier ont été taxés de « partisans » par les 12 démissionnaires, et les auteurs des différentes lettres parvenues au Bénin.
Choisir de couper la poire en deux et mettre sur pied un comité transitoire, c’est s’exposer à un précédent grave et réel : la saisine du Tribunal Arbitral (Tas) par des membres d’une fédération africaine pour demander justice contre la Fifa.
L’instance faîtière est dans une position délicate sur le cas béninois, et s’inspirera peut-être de l’actualité à la Caf pour trancher. En ce sens que la défaite (19 contre 35) d’Anjorin jugé «président légitime » jusque-là par la Fifa, est un facteur pour évaluer son poids actuel. Ce dernier qui a souvent clamé sa maîtrise des rouages de l’institution et qui à plusieurs reprises a eu des avis favorables à travers certaines correspondances serait-il devenu un dirigeant comme tout autre ? Dans la logique des intérêts, sans le soutien de sa base béninoise, il serait à valeur géopolitique faible.
Ce jeudi, c’est donc le droit supposé être dit par le Comité des Associations réuni mardi dernier, et la géopolitique dont doivent tenir compte les élus du Comité exécutif de la Fifa qui seront mis ensemble. Le résultat sera connu en fin de journée. Pour l’instant, les acteurs retiennent leur souffle.
Il ne s’agit nullement pas de retenir son souffle pour peu qu’on soit dans le vrai. La FIFA à mes yeux n’a que deux options: soit elle confirme le bureau d’ATTOLOU (encore qu’elle ne s’était pas fait représenter lors de l’élection dudit bureau), soit elle demande l’organisation d’une nouvelle élection selon les dispositions prévues par les statuts (là, elle s’évitera un procès et aurait dit le droit).
De toute façon, elle ne peut rien nous imposer qui ne soit prévu par nos statuts.
Papa Yan