La Fbf pourrait rentrer dans un vide juridique où l’application des statuts deviendrait caduque. C’est ce qui inquiète certains acteurs notamment les clubs. Dans le respect des textes, confie-t-il, Bernard Hounnouvi a donc décidé de rester fidèle à sa démarche et surtout de respecter la demande des clubs pétitionnaires. Le Directeur Exécutif réaffirme qu’il reste le seul et unique de la Fbf et a soulevé plusieurs autres points. D’abord il s’est dissocié des 12 démissionnaires qui eux, « sont des élus » alors que lui « est un exécutif ». En évoquant le blocage des comptes, le Directeur Exécutif a expliqué que les trois différentes banques pour changer les signataires des comptes devront recevoir un procès-verbal issu d’une assemblée générale élective. Ce qui n’est pas encore le cas. L’accès aux comptes ne saurait être autorisé, en conclut-il, parce que les banques ne reconnaissent pas la Fifa, mais la fédération béninoise et ses statuts.
En évoquant le match contre la Côte d’Ivoire, Bernard Hounnouvi s’est inquiété de la lenteur envisagée au niveau de la Fifa par certains acteurs. Ce qui mettrait l’équipe nationale du Bénin dans une situation difficile quant à l’organisation.
Bernard Hounnouvi a ensuite déploré « les propos méprisants de Mohamed Iya, chef de délégation qui l’a qualifié de Directeur exécutif sortant alors qu’il a reçu les membres cooptés par Anjorin. On n’est pas aussi bête au Bénin pour être traité comme des enfants».
Enfin, Bernard Hounnouvi a montré une pétition de 20 délégués ayant au total 29 voix sur 51 à l’assemblée générale et qui ont décidé de boycotter la 17e journée des championnats professionnels de Ligue1 et Ligue2.
Aubay
Lire la déclaration de Bernard Hounnouvi
(…)Aux dires de Monsieur IYA Mohamed, chef de ladite mission conjointe, elle est venue officiellement au Bénin pour rencontrer tous les acteurs du football béninois afin de tenter un dénouement heureux à la crise qui mine la Fédération Béninoise de Football depuis le 20 décembre 2010.
A cet effet, un programme conçu unilatéralement par le Président ANJORIN Moucharafou lui a été remis. Les personnes à rencontrer ont été retenues par le Président ANJORIN. Dans ce programme, le Directeur Exécutif de la Fédération Béninoise de Football que je suis jusqu’à nouvel ordre, a été exclu. C’est pourquoi, dès notre arrivée dans la salle de réunion à l’hôtel le Palais à Porto-Novo le vendredi 28 janvier 2011, le chef de délégation a estimé qu’il ne pouvait pas m’admettre à la séance car je ne suis plus reconnu par la FIFA. Alors, il lui a été demandé d’exhiber la correspondance de la FIFA qui le spécifie clairement. Il s’est mis à fouiller ses affaires quand Monsieur Primo Carvaro a sorti le courrier du 23 décembre 2010 qui parle plutôt de la non reconnaissance du processus électoral lancé par le Directeur Exécutif et non par l’ex ou l’ancien Directeur Exécutif. Cependant, il nous a demandé de les excuser d’abord. Ce que nous avons fait.
Mais, sur insistance du collège des 12 démissionnaires et sachant qu’il devait recevoir l’ensemble de l’équipe d’ANJORIN avec ses membres cooptés et son Directeur Exécutif, Monsieur IYA Mohamed et son équipe, ont fini par me recevoir et m’écouter pendant 60 minutes environs.
Les échanges ont porté essentiellement sur :
– L’interprétation de l’article 41 des statuts de la FBF ;
– Le remplacement des 12 démissionnaires par les 3 membres non démissionnaires ;
– La poursuite du processus électoral en cours malgré la correspondance de la FIFA du 23 décembre 2010 ;
– La nomination d’un nouveau Directeur Exécutif par ANJORIN ;
– La non ouverture des comptes de la FBF malgré la même correspondance ci-dessus visée ;
– Ma connaissance de la crise et possibilité de réconciliation entre les différentes parties.
Me fondant sur les Statuts de la Fédération Béninoise de Football ratifiés par l’Assemblée Générale le 23 Novembre 2010, j’ai apporté les réponses adéquates qu’il fallait au point où ils ont reconnu que le bureau composé par ANJORIN et le Directeur Exécutif qu’il a nommé n’ont aucune légitimité. Mais, ils ont réitéré leur intention de ne pas reconnaître le bureau qui sera issu des élections du 4 février 2011. Selon eux, il s’agit d’une mauvaise interprétation de l’article 41 qui manquerait de précision. Mais, ils n’ont pas pu dire clairement si à trois (03) les membres non démissionnaires pouvaient délibérer et prendre une quelconque décision devant engager la vie de la Fédération.
S’agissant de la non ouverture des comptes, je n’ai fait observer qu’il ne me revient pas de faire débloquer les comptes, mais qu’il fallait les statuts, le procès-verbal de l’Assemblée générale élective qui a consacré la légitimité du nouveau bureau d’ANJORIN et/ou le procès- verbal de passation de service entre les Directeurs Exécutifs pour permettre aux banques de s’exécuter.
Mesdames et messieurs les journalistes, l’objet de notre présente sortie médiatique est recommandée par les propos méprisants, outrageants tenus par le Chef de mission Monsieur IYA Mohamed lors de sa conférence de presse tenue au siège de la Fédération Béninoise de Football le vendredi 28 janvier 2011 après les différentes rencontres où il disait qu’il a reçu de façon informelle le Directeur Exécutif sortant. Monsieur IYA doit savoir qu’avant de parler de sortant il faut qu’il y ait un entrant ; ce qu’il n’a pu dire. Il s’agit là d’un mépris vis-à-vis de notre institution, de ses membres dirigeants et de tous les membres de la FBF. Car, nous avons été nommés régulièrement par le Comité Exécutif légalement élu en Assemblée Générale. Monsieur IYA n’a pas pu dire au cours de sa conférence, que ni le bureau coopté d’ANJORIN et son directeur exécutif n’ont aucune légitimité et que tous les actes posés par eux sont nuls et de nuls effets. Pour lui, les réunions se tiennent (quelles réunions et avec qui ?), les matches se jouent, c’est cela l’essentiel.
Ce qui nous paraît quand même curieux, lors de la crise du football togolais, Monsieur Primo Carvaro et Monsieur Jacques ANOUMA de la Côte- d’Ivoire, après avoir constaté que sur 12 membres 5 ont démissionné, ont dit clairement que le Comité Exécutif ne pourra plus délibérer faute de quorum (2/3 des membres). Par conséquent, il faut aller aux élections. Pourquoi alors au Bénin, il y a tant de tergiversation ? Pourquoi veut-on tordre le cou aux textes en cherchant la petite bête, en trouvant des insuffisances par ci par là ?
Le Directeur Exécutif que je suis toujours, est au service du Comité Exécutif et de l’Assemblée Générale de la FBF à qui je dois rendre compte.
Ainsi, conformément donc aux pouvoirs qui me sont conférés par les dispositions statutaires et au regard des différentes pétitions signées par 3/5eme des délégués ayant voix délibérative à l’Assemblée Générale, nous maintenons la date du 4 février 2011 pour la tenue de l’Assemblée Générale élective. Toutefois, si entre temps une correspondance venait de la FIFA dans ce sens, elle sera soumise à l’Assemblée Générale qui en décidera.
Pour finir, je voudrais rappeler que conformément à l’article 20.6, les organes de la Fédération Béninoise de Football sont, soit élus, soit désigné par la FBF elle-même sans influence extérieure et conformément aux procédures décrites dans les présents statuts.
Je vous remercie »
Bravo Bernard Hounnouvi ! courage à toi tien bon.
c’est dommage qu’ils n’ont pas demandé à ceux mr Mohamed Iya qui cautionne du faut de nous présenter les textes de ça fede camerounaise qui serait plus précis que le notre. Quelle foutaise? c’est osé et prétentieux de penser qu’il n’y a pas de juriste compétant au bénin pour élaborer des textes claires.
Que les démissionnaires produisent des documents preuve à l’appui de ses propos et un mini reportage de leur mission ( mission ANJORIN ) et aussi sur les projets goal qu’ils présenteront au TAS.