Tout est parti à la veille du match Bénin – Libye qui s’est dé »roulé le 6 janvier à Cotonou. Le président de la fédération face aux exigences des Ecureuils a décidé de leur rendre visite non plus avec le ministre des sports comme d’habitude, mais avec le président de la Ligue du football professionnel. Les échanges ont été chauds entre les Ecureuils et ce dernier qui a parlé de « chantage » de la part des joueurs et évoqué son envie de « virer » toute l’équipe.
Il a ensuite demandé au sélectionneur s’il avait une équipe B pour remplacer ses titulaires. Ce dernier fit sans réponse.
Un mois plus tard, on lui montre la porte. Voilà d’où est déjà partie cette affaire de dissolution de la sélection nationale.
Mais la FBF peut-elle dissoudre la sélection?
La fédération béninoise de football n’investit pas dans les Ecureuils. La plupart de ses membres profitent au contraire de la manne étatique. La décision intervenue jeudi est partie d’un seul homme : Sébastien Ajavon. Président du patronnât et homme d’affaires prospère, il a de quoi salarier tout le système du football béninois avec sa fortune personnelle. Lui, estiment certains observateurs, peut se permettre de parler de recrutement d’un sélectionneur et d’un Dtn désormais salariés par la Fbf qui reprendrait ainsi le contrôle. C’est un bras de fer qui s’engage entre une Fbf avant salariée de l’Etat et la Fbf version Ajavon, qui a les moyens de se prendre en charge comme un grand enfant.
Aubay