Les Béninois pendant longtemps ont essayé de changer le nom « Les Ecureuils », tellement peu fiers du surnom et des performances, y voyant forcément une corrélation.
Panthères, Python, Adjinakou (Éléphant en Fongbé, langue parlée au sud du Bénin) ont été évoqués. Il y a un an, la nouvelle fédération à sa prise de fonction a lancé un « appel au surnom ». Oui, être Ecureuil dans un monde de fauves, ça ne vous donne pas forcément de la confiance. Mais dans cette savane africaine où les fauves se battent, seuls les petits rongeurs les plus habiles peuvent se hisser très vite au sommet des arbres les plus hauts pour avoir la vie sauve. Petits gabarits, habiles avec le ballon, sans réellement un plan, mais toujours en train de déstabiliser leurs adversaires, voilà l’esquisse des Ecureuils jusque-là. Oui, jusqu’à cette Coupe d’Afrique passée de 16 à 24 où chaque « petit pays » a commencé à espérer sa chance. Le Bénin avait sa feuille de route : Passer le premier tour en ayant battu la Guinée-Bissau. La suite ? On verra. Et pourtant, nous y voilà déjà ! Quart de finale de la Can à 24 !
Au fil des mois et d’une victoire à domicile face aux Fennecs d’Algérie sur le chemin de l’Egypte, le Bénin a commencé à y croire et construire son histoire. Le genre qu’on raconte aux enfants avant qu’ils aillent dormir. Un conte de fée avec des rebondissements, des cartons rouges, des Eperviers, des Lions aussi redoutables les uns que les autres, et au final, des Ecureuils toujours épargnés. Quel que soit la prochaine ligne écrite mercredi prochain face au Sénégal, les Ecureuils ont déjà gravé cette histoire pour toujours.