De retour d’une blessure à la cheville avec Brest, David Kiki (24 ans) nous accordé un entretien exclusif sans langue de bois. L’arrière gauche international béninois parle sa situation en club, du nouveau sélectionneur des Ecureuils, des ambitions du groupe, le match contre l’Algérie et de ses références à son poste. Entretien.
La saison dernière vous avez joué 9 matches seulement soit 810 minutes, après votre arrivée en fin de mercato à Brest et cette saison après 8 journées vous attendez toujours votre première apparition en Ligue 2, est-ce une adaptation trop compliqué pour vous ?
C’est vrai que l’année dernière je n’ai pas joué beaucoup de matches et celle-ci aussi j’attends ma première titularisation en championnat. Dans le football il faut être patient je le suis. Je bosse à l’entraînement. Je bosse dur pour pouvoir changer tout ça et la saison est encore longue donc on verra bien.
La marche entre Niort et Brest semble trop haute pour vous….
C’est vrai qu’à Niort j’étais titulaire indiscutable (Ndlr : 59 matches en 2 saisons en Ligue 2) mais j’avais besoin d’un nouveau challenge pour avancer par rapport à mes objectifs. Les conditions dans lesquelles je suis venu à Brest sont un peu différentes. Il y avait déjà un titulaire au poste avant que je n’arrive, qui travaillait déjà avec le coach, qui connaissait son système. Donc je suis là pour bosser et essayer de changer tout ça.
Ce changement prend visiblement du temps, c’est votre quatrième saison en professionnel et si on fait un bilan à mi-parcours…
Dans une carrière il y a des hauts et des bas dans chaque expérience j’en tire le meilleur pour m’enrichir et avancer. Par rapport à mon parcours si je dois le refaire, je n’ai rien à changer si je dois le refaire je referai la même chose. Je ne regrette rien du tout dans mes choix.
La saison écoulée Brest a lutté jusqu’aux barrages pour la montée en Ligue 1, cet échec a-t-il traumatisé le groupe ?
On était si près du but, c’est vrai qu’on a échoué au pied du podium. Cela prouve qu’on avait la capacité d’atteindre notre objectif donc cette année, le groupe est encore plus remotivé pour faire mieux. Le groupe est bien. L’objectif reste le même : faire plus que l’année dernière, accrocher les trois premières places ou même finir devant s’il faut.
« Ma cheville va bien »
Actuellement vous êtes diminué par une blessure à la cheville, vous avez déjà récupéré ?
J’ai fait l’IRM et on a vu que rien n’avait été touché. Donc il y avait juste de l’eau donc les médecins du club m’ont fait une infiltration pour sécher l’eau. Cela a été fait donc j’ai repris les entraînements et tout va bien.
Vous avez fait votre retour avec les Ecureuils contre le Togo à Lomé en début de mois, c’était un derby difficile pour vous ?
C’était un derby donc on s’attendait à un match compliqué avec beaucoup de duels. En plus c’était sur un synthétique donc ce n’était pas évident. L’objectif c’était de faire un résultat. On fait ce qu’on était venu chercher. Personnellement c’est vrai que le synthétique ne m’a pas facilité la tâche par rapport à ma cheville qui était un peu souffrante. Mais c’est vrai que cela m’as un peu empêché de faire mon football. Mais j’ai joué, j’ai bien défendu offensivement je n’ai pas beaucoup attaqué. L’objectif est atteint. Pour l’instant on va se préparer pour le prochain match contre l’Algérie.
Justement en sélection vous avez un nouveau sélectionneur, Michel Dussuyer qui vous a confié un nouveau rôle de piston gauche, vous voyez déjà la patte du technicien ?
Ça s’est très bien passé, le nouveau coach est venu avec un nouveau système, son staff et ses principes. Ils ont mis les choses au clair dès le début donc chacun sait quel rôle il doit jouer. Tout est carré. Pour l’instant tout va bien. Je pense que ça va nous apporter certaines choses qui vont nous permettre d’avancer.
Vous découvrez un nouveau poste sur le terrain qui vous convient ?
C’est vrai qu’on vient de jouer un match seulement dans ce dispositif. Je ne sais pas si le prochain le match coach va remettre le même système. En ce qui me concerne, je suis arrière gauche avant tout. Mon rôle c’est de défendre et attaquer. Qu’on joue à une défense à quatre ou à trois comme récemment, je ferai toujours mon job. Maintenant c’est sure qu’en 3-4-3, j’ai plus de liberté offensivement après le rôle numéro un c’est de bien défendre et bien occuper le couloir.
« On a tiré des leçons de l’échec de la Can 2017 »
Vous étiez en France cet été pendant le sacre de la France en coupe du Monde comment avez-vous vécu de l’intérieur de l’Hexagone cet événement ?
Le titre de champion du monde de l’équipe de France, c’est des moments qui ne se produisent pas tout le temps donc c’est inouï. Franchement c’était le feu, ça pétait partout. C’est historique, il y avait vraiment de l’ambiance, j’étais content pour eux, ce qu’ils ont fait.
Avec le Bénin vous avez manqué de près la qualification pour la Can 2017 désormais le groupe est toujours aussi motivé qu’il y a quelques années ?
Le match au Mali est passé, cette Can est passée. Heureusement que nous sommes passés à autre chose. Cette défaite nous a fait mal mais… On a déjà commencé de nouvelles qualifications pour la Can 2019. On a tiré des leçons de cet échec pour mieux se préparer. C’est pour ça déjà le match contre le Togo on l’a entamé d’une autre manière que d’habitude. On l’a bien préparé, on était bien en place. On sait pourquoi on est là. L’objectif reste le même c’est pour la qualification pour Cameroun 2019. Je pense que tout le groupe même s’il y a des nouveaux ou des anciens qui reviennent, l’objectif reste le même pour toute l’équipe. On est motivé, prêts à l’aller au combat quoiqu’il arrive. Titulaire, sur le banc ou en tribunes, tout le monde a le même objectif. On est fixé là-dessus. Tout le monde se donne à fond, il y a plusieurs matches, on se donne à fond pour chaque et à la fin on fera le point.
Vous aviez été formé attaquant et au fil du temps en passant par Belfort vous êtes devenu arrière gauche ?
Au centre de formation France Benin Football au Bénin, je jouais milieu offensif gauche. Quand je suis arrivé en France j’ai toujours joué à ce poste en jeune, des fois milieu droit. C’est quand je suis monté en équipe première à Belfort en CFA (Ndlr : Championnat de France Amateurs, désormais appelé National 2) que j’ai dépanné une fois parce que l’arrière gauche était blessé et comme j’étais gaucher, le coach m’as fait jouer à ce poste. Il avait trouvé que j’étais mieux là, comme je partais de loin avec ma puissance j’apportais beaucoup. Du coup il m’a maintenu à ce poste quelques matches, c’est de là que tout est parti. Maintenant je préfère jouer arrière gauche, j’aime bien avoir de l’espace devant moi je suis attiré par but aussi. Je me sens plus à l’aise. Défensivement, j’aime bien les duels, défendre on a peu ça dans le sang en Afrique. Cela ne m’a posé aucun problème pour jouer à ce poste. Maintenant je me régale, je me sens à l’aise, je prends du plaisir à défendre et attaquer.
Vos références à ce poste …
Ça n’a pas changé (rires) Marcelo, Alaba , et Mendy aussi , c’est des joueurs que je suis régulièrement, ce sont mes références.
Pour finir…
si j’ai un truc à dire c’est de remercier ceux qui me suivent sur ma page Facebook , Instagram et Twitter ,je reçois pleins de messages d’encouragements et tout. Qu’ils continuent à me donner de la force. ça fait toujours plaisir pour te dire des choses qui te font du bien. Merci aux supporters béninois qui font le déplacement à chaque match comme à Lomé dernièrement.
Entretien réalisé par Géraud Viwami