Fabien Farnolle rejouera-t-il encore pour les Ecureuils ?
(Le Bénin échappe aux enquêtes de la Fifa)
Les nouveaux textes de la Fifa sont clairs et visent des pays légers en matière d’attribution de nationalité dans le football comme le Bénin. Fabien Farnolle ou encore Arsène Ménessou sont désormais quasiment disqualifiés…
Aubay
Fabien Farnolle absent face à l’Algérie à Porto-Novo, purgeait sa suspension. Il était donc normal qu’il ne soit pas aligné. Mais son cas est plus profond. Dimanche 16 juin à Bamako, face au Mali, Fabien Farnolle en principe titulaire habituel des Ecureuils n’a pas été aligné. La raison ? Les nouveaux textes de la Fifa. L’instance faîtière du football béninois a décidé de lutter contre les naturalisations fantaisistes, les « recrutements » de mercenaires pour les sélections nationales. Les Statuts de la FIFA en leur Règlement d’application des Statuts (Édition : juillet 2012) évoquent des points précis à leur chapitre III, «Qualification en équipe représentative».
« Un joueur que sa nationalité autorise à représenter plus d’une association en vertu de l’art. 5 peut ainsi participer à un match international pour le compte de l’une de ces associations uniquement si, en plus d’avoir la nationalité de cette association, il remplit au moins l’une des conditions à savoir être né sur le territoire de l’association concernée (dans ce cas, le Bénin), sa mère ou son père biologique est né(e) sur le territoire de l’association concernée, sa grand-mère ou son grand-père est né(e) sur le territoire de l’association concernée ou enfin, il a vécu sur le territoire de l’association concernée au moins deux années consécutives. Ce qui n’est ni le cas du martiniquais Fabien Farnolle encore moins celui de l’ivoirien Arsène Ménessou. Les deux mercenaires « recrutés » par le Bénin pour porter ses couleurs depuis fin février 2012 pour le premier, et juin 2011 pour le second. On comprend mieux pourquoi les deux n’ont pu honorer leur sélection face au Mali. Le premier est à regretter, le deuxième ne nous manquera pas, franchement pas au vu de ses approximations sur le terrain. Leurs absences ont profité à deux béninois formés au pays à 100%. Saturnin Allagbé dans les buts et Fousséni Lazadi au poste d’arrière droit. Qui a dit que la formation béninoise ne portait pas de fruits !
Et les autres ?
A ce petit jeu, Mouri Ogunbiyi d’origine nigériane, mais ayant vécu 5 ans au moins au Bénin n’est pas concerné. Pas plus que Razack Omotoyossi (nigérian) ou encore Stéphane Sessègnon, Pascal Angan et Abou Maïga (ivoiriens) qui eux aussi ont vécu deux années consécutives au moins au Bénin. Qui alors est concerné ?
Boco ? Adéoti ? Imorou ? Non ! Ils ont au moins un parent béninois en témoigne leurs noms, et n’ont pas eu besoin de « renaître » dans un village béninois pour évoluer au sein de la sélection nationale. Et Rudy Gestede ? Non plus. On croit savoir qu’il a un parent béninois.
Voilà une affaire qui servira de leçon à la fédération béninoise de football. Et puis, un Etat sérieux ne paye pas des mercenaires pour porter ses couleurs, il ne dribble pas les lois sur la nationalité pour hisser en sélection nationale des joueurs qui n’ont aucune fibre ; aucune racine dans le pays et qui surtout qui n’y ont jamais vécu. La leçon vient de la Fifa, et cette fois, elle sera sue. On n’a pas le choix !
Retrouvez l’intégralité de la loi sur la nationalité ici!. (http://fr.fifa.com/mm/document/affederation/generic/01/66/54/21/fifastatutes2012f.pdf