C’était dans les tuyaux depuis plusieurs mois, c’est désormais acté l’Afrique passera de cinq à neuf places directes plus une dernière place à prendre lors d’un tournoi de barrages à partir du Mondial 2026.
On peut voir le verre à moitié vide ou dans l’autre sens à l’issue du vote de la Fifa qui octroie désormais presque le double des places habituelles au continent africain à partir du Mondial 2026.
Faire passer le Mondial de 32 à 48 pays était un projet qui tenait à cœur à la Fifa de Gianni Infantino. Si le mode de compétition n’est pas encore détaillé, l’Afrique sait désormais à quoi s’en tenir. La Caf faisait campagne pour dépasser la dizaine de place mais elle obtiendra que neuf place directes et un dernier ticket à l’issue d’un tournoi de barrage. 2018 et 2022 seront les deux derniers mondiaux à cinq représentants pour ce continent qui n’a jamais tutoyé le dernier carré jusqu’ici.
Etre compétitif
On peut dans une certaine mesure se réjouir de voir les places s’accroître, c’est une bonne chose pour le foot africain qui prend davantage d’aise sur l’échiquier mondial. Mais le vrai défi sera sportif car il faudra sortir neuf ou dix nations susceptibles de rivaliser face aux meilleures nations du monde. A cinq, soyons honnêtes, l’Afrique montrait déjà certaines limites tout comme des promesses. On pense à l’exploit du Sénégal, quart de finaliste dès sa première participation en 2002 mais aussi à la triste participation du Togo, éliminé au premier tour sans victoire en 2006. Le vrai défi il est là, il faut pourvoir rivaliser. Les belles générations ivoiriennes se cassent les dents au premier tour depuis 2006 et le Ghana y était presque en 2010. Les nations africaines doivent franchir un palier. C’est certain.
Nous avons encore neuf années pour nous préparer pour ce changement, avec les générations florissantes, on peut rêver mais nous devons surtout nous préparer.
Géraud Viwami