Cité comme l’un des plus grands espoirs du football béninois, il fait aujourd’hui ses armes avec l’Asko de Kara quadruple champion du Togo en titre, Ulrich Quenum (27 ans) nous accordé un entretien exclusif. Le milieu offensif international béninois passé par notamment par Botafogo ( Brésil) , Gbolohoe-Su (Togo) et l’Africa Sports d’Abidjan (Côte d’ivoire) revient sur son parcours, ses ambitions, sa vision du jeu et ses objectifs. Entretien.
Vous êtes en pleine préparation pour la nouvelle saison comment cela se déroule ?
Oui, ce n’est pas mal. Ça bosse dur avec le coach ivoirien Amani Yao. On a connu une première phase où on a préparé la Ligue des Champions. Maintenant l’équipe est sereine pour la préparation du championnat. Tout se passe à merveille. Nous avons la Super Coupe qui arrive au début du mois d’octobre. Je me suis bien adapté à l’effectif donc ça va.
Pourquoi avoir choisi l’Asko de Kara ?
J’ai choisi Asko parce que le projet m’a plu. J’ai été convaincu par le discours du président qui m’a accroché personnellement. Ces dernières années le club est ambitieux, habitué aux coupes africaines. Ils étaient en phase de groupe de la Coupe Caf en 2023. Ils ont huit titres de champion, ils sont assez professionnels et l’environnement est bien pour moi pour me permettre de passer un cap. J’ai préféré ce projet aux autres que j’avais sur la table.
Comment avez-vous apprécié le duel en Ligue des Champions contre l’As Far de Rabat?
Au tirage au sort on savait déjà qu’il y avait un grand écart entre les deux équipes. En plus ils se sont croisés en groupe lors de la précédente édition de la Coupe Caf. Ils étaient favoris. C’était à nous de créer la surprise. Dans le football, il y a souvent des coups comme ça. Ce que nous n’avons pas pu faire. C’était le haut niveau, ils sont été plus tranchants que nous à l’aller où j’ai eu du temps de jeu. Au retour, malheureusement j’avais mal aux adducteurs et je n’étais pas disponible. Dommage qu’on soit éliminé mais il faut ce genre d’expérience pour progresser.
« Le coach Claude Yenké m’a convaincu en faisant de moi un pion majeur au sein de son équipe. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer pour lui. Je dirai que c’est lui qui a relancé ma carrière en quelque sorte parce qu’on a connu une saison formidable. »
Revenons sur votre retour au Togo comment cela s’est passé?
J’ai eu un coup de fil comme ça d’un ami. J’étais à la recherche d’un nouveau projet. Puis, on m’a proposé d’aller à Gbolohoe – Su dans le championnat togolais. J’avoue que j’ai hésité mais le coach Claude Yenké m’a convaincu en faisant de moi un pion majeur au sein de son équipe. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer pour lui. Je dirai que c’est lui qui a relancé ma carrière en quelque sorte parce qu’on a connu une saison formidable. On a réussi à maintenir le club et les gens d’Aneho m’ont tellement bien accueilli. Les présidents Aqueréburu et Ajavon m’ont bien traité. Je les remercie pour tout. C’est un peuple qui respire le football. Le stade de Kpota est toujours plein et même dans la ville vous sentez la passion. J’ai été agréablement surpris dans tout le pays d’ailleurs, il y a une certaine reconnaissance à mon égard. C’est comme cela que c’est parti.
Quand vous étiez plus jeune , vous étiez ciblé par Manchester City, que s’est-il passé réellement ?
Le dossier Manchester City (Il soupire). C’est vrai les anglais étaient sur moi. Ils étaient venus me superviser à Porto-Novo quand je jouais avec l’équipe nationale U17. J’ai même discuté avec Patrick Vieira au téléphone à l’époque, il s’occupait des jeunes du club je crois. J’avais 16 ans , je ne pouvais pas prendre de décision sans mon entourage. En ce moment, je revenais du stage du Brésil. Après, il y a eu beaucoup d’histoires, mon passeport a été bloqué au ministère des sports etc… et cela ne s’est pas fait. C’est un événement qui m’a beaucoup touché dans ma carrière. J’ai connu une période très difficile. Je crois même que j’en ai jamais parlé. Mais, la vie continue et le football n’est pas terminé puisque je n’ai pas abandonné ce rêve.
Mais vous avez été aussi pointé du doigt pour des problèmes extra sportifs…
En dehors du terrain, j’ai appris beaucoup de choses. Les gens ont raconté tout ce qu’il voulait sur moi. Tout le monde a fait quelques erreurs de jeunesse et tout. Antoine Griezmann a fait le mur en équipe de France pourtant aujourd’hui c’est top joueur de leur effectif. Moi? je n’ai jamais rien fait de tel par exemple. C’est tout comme si j’avais tué quelqu’un. Mais, il y a eu comme un acharnement contre ma personne que je n’ai pas compris. Je peux comprendre que les gens ont des attentes envers moi mais pas au point de m’attribuer certaines choses totalement fausses. Cela m’a un peu obligé à me refermer dans ma coquille. J’ai fais plusieurs clubs et il n’ y a jamais eu de problèmes avec quelqu’un même en dehors du terrain. Sinon ça ferait la Une, croyez-moi. Aujourd’hui, je joue à l’Asko. Vous savez qui dirige le club? C’est le frère du président de la République togolaise si j’étais d’une certaine façon je ne mettrai jamais les pieds là-bas. Mais j’ai pris sur moi, je fais mon chemin et le temps nous dira.
On parle de vous comme un artiste du football, comment ressentez-vous le jeu ?
Les gens le disent (rires). Ma technique est un atout majeur, la vision de jeu, un dribble réussi, prendre l’information avant l’adversaire ce sont des choses que je sais faire. Etre agile réussir les contrôles de balle, bien doser une passe dans les intervalles, bien se placer, c’est des petites choses qui sont belles à réaliser mais essentielles dans le jeu. Le football c’est quelque chose qu’on n’explique pas toujours. C’est inée chez certains. Il y a des joueurs qui font des trucs, tu peux dire je peux le faire aussi mais tu ne peux jamais le faire de la même manière. Ils ont ça en eux. C’est comme Messi, il fait des gestes et tout le monde se dit « mais comment il fait? » c’est trop facile je peux aussi. Mais, tu ne peux jamais faire pareil. Le football c’est quelque chose que tu ressens, c’est du plaisir. On ne t’apprend pas forcément tout.
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Il y a des joueurs qui sont votre source d’inspiration ?
Il y en a beaucoup, la liste est longue mais en tête il y a Neymar. Techniquement! franchement c’est un monstre, il m’inspire beaucoup. Et puis récemment , j’aime beaucoup Pedri pour intelligence au coeur du jeu.
Vous avez connu les U17 , puis la Can Algérie 2013 avec les U20 et les A’, il ne reste que le grand saut chez les A…
Ce sera une fierté de jouer avec les A si le nouveau sélectionneur a besoin de mes services et veut me donner ma chance je vais répondre présent. Je n’ai pas encore connu les Guépards, les fois où j’ai joué on était encore Ecureuils. Que ce soit avec les U17 ou les U20 à la Can avec la génération de Saturnin Allagbé, j’étais le plus jeune joueur du groupe. C’était une belle expérience. Ma dernière sélection c’était en amical avec les A’ du coach Moussa Latoundji je crois qu’on a joué contre le Togo.
Justement on apprend aussi que vous êtes proches de la sélection togolaise…
Comme j’ai dis précédemment, sincèrement le Togo m’a beaucoup donné quand j’en avais le plus besoin. Il y a des discussions avec mon entourage parce que j’ai été repéré par les staff les deux derniers staffs des A’ et A. D’abord, sous Claude Leroy qui était sur un match de mon club à Aného qui avait souhaité que je rejoigne un stage des A’ dans la foulée. Dernièrement il y a eu aussi le staff du coach Paulo Duarte qui a pris des informations.
Entretien réalisé par Géraud Viwami
Quenum Ulrich c’est un cible un joueur que j’apprécie beaucoup un frère je dirais
Le Bénin n’a pas essayé de le connaître plus il fait des merveilles au moment où vous n’attendez pas
Mais je crois Je le bon Dieu va lui donner une chance qu’ils voulais dans sa vie
Mon frère fonce courage et la chance est derrière toi