Guépards : Le meilleur de la première conférence de presse de Rohr

Gernot Rohr s’est présenté en conférence de presse cet après-midi en tant que sélectionneur du Bénin. Le technicien franco-allemand a publié sa première liste et s’est longuement exprimé. Morceaux choisis.

Sur le Bénin

« C’est un pays que j’ai toujours apprécié. Nous nous sommes rencontrés comme adversaires par le passé. Je sais qu’il y a des souvenirs un peu douloureux pour vous. Notamment le match contre le Nigéria qui s’est soldé par 0-1 contre le Nigéria à la dernière seconde à Porto-Novo. Le football veut parfois que les adversaires se retrouvent comme partenaires. Je suis très heureux de pouvoir relever ce challenge. Le Bénin a des ambitions avec des infrastructures. Mon ami Michel Dussuyer m’a beaucoup parlé de ce pays de ce football. Je veux le remercier pour tous les conseils qu’il m’a donné et le bon travail qu’il a fait ici. »

Sur la composition du staff

« Moussa Latoundji , on se connait , il sera à mes cotés. Avec les autres membres du staff que j’avais au Nigéria. Nabil Trabelsi sera mon deuxième assistant. J’emmènerai un préparateur physique, Jean Luc Royer qui est aussi un ostéopathe et kinésithérapeute. C’est quelqu’un qui va  nous aider sur le plan physique. Il a beaucoup de compétences, il est à mes cotés depuis le Gabon. J’ai aussi avec moi, Tundé Adélakoun, qui est un Yoruba, il sera notre analyste vidéo tactique.  Il y a aussi un entraîneur des gardiens Enrico Pionneti. Il était déjà avec moi à la coupe du monde au Nigéria, au Gabon à Nice dans les années 2000 où il a formé notamment Hugo Lloris. C’est un ancien  international italien qui a joué à Bologne et Brescia. J’espère affronter avec beaucoup de sérénité, ce challenge qui nous attend. »

Sur les objectifs

« Après le quart de finale de la  Can 2019, il y a eu un manque d’humilité de remise en question. Certains joueurs ont pris de l’âge. J’avais la même situation au Nigéria à mon arrivée, le pays avait manqué deux Can et voulait faire la coupe du Monde. Ce qui paraissait impossible avec le Cameroun, le Nigéria et la Zambie. Et on l’a fait avec des joueurs nouveaux sans perdre un match. J’avais un peu plus de temps à l’époque pour préparer cette campagne. Notre objectif, on sait que cela va être difficile. On est dos au mur pour la Can mais ce n’est pas impossible. Si on gagne le prochain match, je  suis persuadé qu’on peut aussi gagner le match d’après. A ce moment tout sera possible. Mais, notre objectif et aussi celui de la fédération et du ministère : c’est de se qualifier pour la Coupe du Monde 2026. Ce qui est nouveau. Avec le temps, on pourra préparer une équipe capable de relever ce challenge. Il faut être ambitieux avec tous ces jeunes joueurs à qui nous voulons donner la chance. Il y a un bon coup à jouer. On va tout faire pour se qualifier pour la Can, je crois qu’on va le faire »

Sur le projet de jeu

« Nous avons comme objectif tactiquement de faire en deux jours de préparation de faire un état des lieux très vite. On a commencé avec la vidéo. On ne va pas jouer derrière alors qu’on doit gagner ? On est dos au mur jouer en bloc bas n’est pas la meilleure solution quand vous devez gagner un match. Jouer  à trois ou à quatre derrière on verra. On sait aussi qu’une équipe est basée sur des fondations solides. On ne peut gagner que si derrière ça tient. Donc il faut trouver le juste milieu. Il faut gagner ce match, il faut y aller, il n’y aura pas trop de calculs à faire contre une bonne équipe du Rwanda. »

Sur les choix de Dokou et Hassane

« Les quatre jeunes que nous avons pris avec les U20, il y a deux milieux défensifs qui m’ont fait bonne impression. Hassane qui a été Homme du match à deux reprises. Ensuite, il y a Dokou qui est titulaire en Egypte qui est solide. Il m’a également fait bonne impression. J’ai échangé avec leur staff, avec aussi Jimmy Adjovi-Boco qui était en Egypte. On a vu aussi deux latéraux intéressants, Sankamao et Rachid qu’on veut voir. On va encourager les jeunes joueurs. Dorémus est suspendu pour le premier match. On n’a qu’Assogba qui est arrière droit dans cet effectif donc on a pris un jeune »

Sur la liste des 25

« La liste a été faite avec Moussa Latoundji, j’ai été nommé il y a quinze jours, on travaille main dans la main. 25 joueurs parce qu’il y a deux joueurs suspendus pour le match aller (ndlr : Melvyn Dorémus et Sessi d’Almeida). Il y a six joueurs de moins de vingt ans. C’est un signe qu’on voulait mettre dans cette liste. Il y a eu les U20 qui ont fait un bon tournoi en Egypte. On a pris quatre joueurs de cette équipe. Il y a aussi des joueurs locaux. Dans tous les pays où j’ai travaillé, on aime toujours en avoir dans l’équipe. Ca peut avoir des avantages, ils connaissent très bien les conditions de travail en Afrique mais ça peut manquer d’expérience. Nous allons les découvrir. »

Sur les présences de Sèssegnon et Adénon

« On a besoin de joueurs d’expérience pour encadrer les jeunes, Stéphane Sèssegnon et Khaled Adénon. Il sera difficile pour Sèssegnon de prétendre à être titulaire mais son rôle en dehors du terrain sera précieux. Adénon, le capitaine il a 37 ans mais il est encore bon. Il joue régulièrement. On ne peut pas les écarter du jour au lendemain. Ils peuvent jouer un rôle pédagogique auprès des jeunes. On ne peut pas mettre les jeunes directement, ce serait un cadeau empoisonné. Je compte sur la volonté des joueurs pour se battre, se révolter après quatre défaites, se battre pour leur pays. »