Après les récentes déclarations de Fabien Farnolle, il a été mis à nu aux yeux du public que le vestiaire des Ecureuils n’est plus sain. Il y a pas que les derniers résultats qui font tâche actuellement au sein de la sélection béninoise, le mal est plus profond dans la gestion. Moussa Latoundji s’est vu fragiliser, l’équipe attend toujours un vrai patron pendant les finances sont septiques.
Farnolle a jeté un pavé dans la marre
En fin de règne, Michel Dussuyer avait fait face au cas « Dossou » mais l’ambiance au sein des Ecureuils avait déjà pris un coup depuis l’échec de Conakry contre la Sierra Leone en interne. Les tendances claniques, non respect de la vie de groupe, intérêts personnels mis en avant et autres comportements inappropriés ont pris le dessus à petit feu. La solidarité et l’esprit collectif sur comme en dehors du terrain qui régnaient au sein du groupe en 2018-2019 ont disparu. Fraîchement retraité et accompagnateur au sein du staff lors des deux derniers regroupements, Fabien Farnolle n’est pas allé par quatre chemins pour étaler les querelles internes sur ses réseaux sociaux. Une tentative pour tirer la sonnette d’alarme après le coup de gueule d’un cadre au soir de la défaite face au Mozambique à Cotonou. Une reprise en main de l’équipe béninoise, encore plus fragilisée par les derniers résultats et la récente réaction virulente des supporters, s’impose au risque de couler davantage. Un nouveau souffle devient nécessaire pour entamer un cycle frais mais avec quel patron ?
Latoundji , sélectionneur par défaut
Moussa Latoundji a connu trois mois délicats à la tête de l’équipe comme numéro un. Après avoir été adjoint de Dussuyer pendant trois ans, le technicien béninois n’était pas au repos aux commandes. Le zéro pointé encaissé après les deux premières journées des qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023 a tué dans l’œuf l’enthousiasme provoqué par l’Antalya Cup décroché en mars dernier. L’ancien messin, qui doit encore passé ces diplômes, n’a pas été aidé par le contexte d’une nomination saccadé et sans véritable staff autour de lui pour travailler convenablement sur les deux rencontres de juin dernier. Il a presque logiquement succombé entre pression et gestion en interne, un vestiaire remonté, son baptême du feu au haut niveau a été un fiasco comptable et technique. Sa communication d’après-match était loin d’être rassurante également. Un gros échec. Les Ecureuils sont déjà dos au mur alors qu’il reste quatre rencontres pour décrocher l’une des deux places qualificatives du groupe avec le Sénégal qui est déjà en tête. La double confrontation face au Rwanda en septembre s’annonce d’ores et déjà crucial pour les béninois. Propulsé par défaut à la tête des Ecureuils, le mythique numéro 2 des Ecureuils est sur un siège éjectable.
Les finances bloquent la nomination d’un coach expatrié
Toujours considéré comme un intérimaire alors nous écrivons ces lignes , le mystère demeure sur le prochain sélectionneur des Ecureuils. Latoundji himself déclarait récemment après la défaite face au Mozambique qu’il était toujours qu’un simple adjoint. Mais où est le titulaire tant attendu? Le ministère des sports n’a pas caché dans les couloirs sa volonté de porter un expatrié à la tête des Ecureuils. Selon nos sources, il existerait depuis plusieurs semaines un accord de principe avec un technicien français dont l’identité n’a pas filtré mais sa nomination n’a pas eu l’onction financière des caisses étatiques qui doivent assurer la prise en charge du bail. Une nouvelle épine dans le pied du département des sports. Un droit de veto au niveau financier ne favorise pas la conclusion du deal. La fédération quant à elle n’a pas les moyens pécuniaires d’assurer l’opération même si la tendance de cette dernière instance viserait à conserver l’intérimaire. Les derniers résultats ont bien changé la donne.Le flou s’épaissit autour du dossier pendant que le temps file en défaveur des Ecureuils qui ont cruellement béninois de passer un cap pour remonter la pente en qualifications mais aussi restaurer la vie de groupe et le respect des couleurs nationale. Le chéquier ralentit un ménage qui devient nécessaire et devrait incarner par le nouveau patron de l’encadrement technique. On navigue désormais à vue dans une ambiance devenue pesante.
Géraud Viwami