Les Ecureuils entreront en lice samedi prochain à Dakar contre le Sénégal pour le compte de la première journée des qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023. Les Ecureuils qui sont en stage à Cotonou depuis le début de la semaine entrent dans une nouvelle ère avec des ambitions inchangées.
Les adversaires
Le principe est le même dans le nouveau format à 24 pays attendus pour la phase finale de la Can, il y a deux places qualificatives à prendre dans le groupe. En compagnie du Sénégal, champion d’Afrique, dernière équipe à avoir éliminé le Bénin en quarts de finale en Egypte 2019. Puis, le Rwanda, dont la dernière et unique Can remonte à Tunisie 2004. Les Amavubis ont croisé les Ecureuils pour la dernière fois lors des qualifications de la Can 2012 pour un large succès 0-3 à Kigali avec des réalisations Razack Omotoyossi (68e) , Seidath Tchomogo (78e) et Stéphane Sessègnon (88e) à l’aller et une défaite surprise 0-1 à Porto-Novo. Enfin, le Mozambique que les béninois ont affronté à la Can Angola 2010, lors de sa quatrième et dernière participation en date. Un nul 2-2 à Bénguela avec un penalty de Razack Omotoyossi et un contre son camp provoqué par Mouri Ogoubiyi. C’était d’ailleurs le premier point des Ecureuils en phase finale de Can.
Les hommes d’Aliou Cissé sont les favoris du groupe, derrière une lutte à trois sera ouverte pour le second ticket. A noter que le Bénin terminera sa campagne par un déplacement à Maputo en mars 2023. La double confrontation face Rwanda en septembre prochain sera décisive tout comme les deux premiers matches de la semaine à venir.
Un nouveau patron
Moussa Latoundji s’est vu confier dans un rôle intérimaire les rênes de l’équipe. Une tendance dont la prolongation a été favorisée par l’Antalya Cup remportée en mars dernier. Lors de ce tournoi amical, sous ses ordres le Bénin a terminé invaincu avec deux victoires un nul. Sept buts marqués et deux encaissés. Un bilan positif doublé d’une impression visuelle collective acceptable. Après le départ de Michel Dussuyer, son ancien adjoint tient pour l’instant le poste mais il espère une confirmation. Pour arriver à ses fins, son début de campagne pèsera dans la balance si les résultats face au Sénégal et au Mozambique sont à la hauteur des ambitions, il pourrait se voir définitivement confier le poste et mener les Ecureuils vers une cinquième Can au pays de Didier Drogba.
Aiyegun , le tube d’Antalya
Une nouvelle ère est symbolisée par l’apparition de nouvelles têtes dans le groupe. Six nouveaux joueurs ont été convoqués par Latoundji depuis mars dernier. Tosin Aiyegun, auteur de deux buts lors de ses deux premières sélections en Turquie, l’attaquant du FC Zurich s’est adapté avec une vitesse d’exécution impressionnante. Champion de Suisse en titre, c’était le tube d’Antalya qui s’impose déjà comme une recrue de choix avec respect. Josué Chibozo, Ryan Adigo sont des jeunes qui ont encore besoin d’être vus. Cité comme l’un des meilleurs milieu du championnat local, Bawa Salim, le capitaine de Coton Fc, actuel leader de la Super Ligue, aussi sera l’une des attractions. Idem pour les gardiens Guillaume Agbégninou et Loukouman Moussa qui ont aussi découvert le groupe. Enfin, le défenseur prêté par le Slavia Prague à Teplice en Tchéquie, Mohamed Tijani est aussi une nouvelle attraction. Chipé alors que la sélection ivoirienne avait les yeux sur lui, il rajoute une concurrence dans un secteur de jeu où les places sont bien chères. Un vent de fraîcheur commence à souffler.
Géraud Viwami