Ecureuils : Les chantiers avant la première liste de Latoundji
Promu comme sélectionneur intérimaire à la tête des Ecureuils, Moussa Latoundji va dévoiler sa première liste le 11 mars prochain. Le Bénin s’apprêtent ainsi à disputer un tournoi amical prévu en Turquie entre le 21 et le 29 mars. Alors, quels sont les chantiers où le nouveau boss est attendu.
Donner le pouvoir aux nouveaux cadres
Si Stéphane Sèssegnon et Fabien Farnolle ont quitté les rangs en douce pour ouvrir le chemin à d’autres cadres, Latoundji sera scruté également sur cet aspect. Après les deux échecs à la Can 2021 et le Mondial 2022, la nécessité de préparer progressivement un nouveau cycle s’impose presque naturellement. Selon certaines sources , Mickael Poté aurait fait part de sa volonté de tourner la page internationale après la défaite fatale de Kinshasa en novembre dernier. L’attaquant a récemment un nouveau projet à Chypre du Nord dans une compétition hors des juridictions de la Fifa. Khaled Adénon, actuel capitaine de l’équipe est aussi sous les regards. Même s’il tient valablement son rôle à Doxa en championnat, en Ecureuils, les deux derniers échecs ont personnellement laissé des traces chez l’ancien Mimo. D’ailleurs en défenseurs centraux, les Ecureuils disposent d’un vivier assez conséquent pour une bonne relève. Le moment de passer le flambeau.
Il s’agira donc de donner clairement le pouvoir aux nouveaux cadres, Saturnin Allagbé, Cédric Hountondji, Jordan Adéoti, Cèbio Soukou et Steve Mounié devraient s’apprêter à changer de costumes au sein de l’effectif. Car une nouvelle ère pourrait commencer dans quelques jours.
Ouvrir la concurrence
Sous Michel Dussuyer, l’habitude était de revoir un groupe quasi inchangé même si parfois la concurrence sportive passait au second plan. Latoundji sera également attendu sur cette approche. L’ancien messin doit trancher dans plusieurs secteurs en tenant compte des performances actuelles et des statuts de certains joueurs. Ancien Adjoint, il connait bien le groupe récent de l’intérieur pour avoir une lecture pointue de l’effectif. Aussi, en place à la tête des A’, il doit avoir une ouverture d’esprit objective quand il s’agira d’intégrer ses meilleurs profils à l’équipe fanion. Sa vision de la concurrence sera à scruter par ses choix.
Briser la « Blacklist »
Respecter aussi les performances, implique d’avoir la capacité à ratisser large dans les choix. Précédemment, certains joueurs n’ont jamais suscité un quelconque intérêt de la part de l’ancien staff malgré des performances régulières en club. Arsène Loko d’Al Musannah en Oman, milieu de terrain béninois le plus décisif en club depuis 2021 fait partie par exemple de ces incompréhensions. Ce dernier n’a jamais été considéré comme une option. Ou encore Ulrich Quenum, malgré des performances convaincantes dans le championnat togolais (5 passes décisives cette saison) au point d’être ciblé par le sélectionneur des Eperviers Paulo Duarte. Le joueur fraîchement engagé par Cavaliers de Nikki, fait l’objet d’une demande de naturalisation chez le voisin togolais puisque l’intérêt pour son profil date depuis le règne de Claude de Leroy pendant que le Bénin lui a quasiment fermé les portes. Alors que les Ecureuils ont un besoin criard au poste de milieu offensif depuis le départ de Sèssegnon, ces deux joueurs ne sont peut-être pas considéré à leur juste valeur. D’où il faut briser la Blacklist.
Géraud Viwami