Aligné à dix reprises en championnat et une fois en ligue des champions avec le Club Industriel de Kamsar en Guinée, Caroff Sogbossi (26 ans) s’est confié à nous. Le défenseur central gaucher parle de son nouveau rôle, ses premiers mois à Conakry , la première partie de saison, son regret sur l’échec en ligue des champions, ses souvenirs à l’Africa Sports et la Can 2021. Entretien.
Vous êtes cinquièmes à sept points du leader Horoya , comment jugez vous cette première partie de saison du CIK?
L’objectif c’est de terminer dans le top 4 au minimum pour jouer en coupe africaine la saison prochaine. Le club a été vice-champion l’année dernière, on doit maintenir le cap ou faire mieux. Nous sommes pas encore décroché, on peut toujours le faire sur la seconde partie de saison. Notre objectif sur la première phase c’était d’être dans les cinq premiers au moins et on y est.
Parlant de la ligue des champions, vous avez perdu au premier tour de la ligue des champions, comment avez-vous digéré cet échec ?
Cela nous a fait très mal. D’abord, parce qu’on n’a pas pu jouer notre match aller chez nous parce que là situation politique était tendu après le coup d’état. Donc on a eu droit qu’à un seul match à l’extérieur et on a perdu 1-0. C’était difficile à digérer parce que quand je regarde le contenu de notre prestation, je pense sincèrement que s’il y avait eu un match retour chez à Conakry, on aurait pu faire quelque chose.
Pourquoi avoir de signer au CIK ?
J’avais plusieurs touches puisque j’étais en fin de contrat à l’Africa Sports. Je discutais avec Loto-Popo qui préparait la ligue des champions. J’avais aussi des discussions à l’étranger. Et quand mon agent a trouvé un accord avec le CIK Kamsar, les choses sont allés vite. Ils m’ont montré qu’ils me voulaient vraiment et leur projet était cohérent. Le club m’a bien accueilli et j’ai gagné ma place dans l’équipe. Tout se passe bien.
Vous jouez dans une défense à trois sous les ordres du coach français Daniel Breard , qu’est ce qu’il attend de vous sur votre poste ?
L’équipe jouait déjà avec une défense centrale à trois avant mon arrivée. J’ai été recruté un peu pour ça d’ailleurs pour occuper le côté gauche de l’axe comme je suis gaucher. J’ai discuté avec le coach il m’a demandé d’être présent dans les duels et de bien soigner mes relances aussi. A l’Africa Sports en Côte d’Ivoire j’avais déjà utilisé dans ce même rôle donc je sais ce que je dois faire pour progresser à chaque fois.
Après on Aspac au Bénin , Africa Sports en Côte d’Ivoire, alors comment appréciez vous la ligue guinéenne ?
Sincèrement, j’ai été agréablement surpris, le niveau est bien élevé à mon avis. Il y a qu’à voir les performances du Horoya en coupe africaine pour comprendre un peu. C’est rythmé, il y a de l’impact physique , les matches sont tendus du début jusqu’à la fin. J’ai été bien accueilli, ils m’ont ouvert l’arcane sourcilière (rires) sur un match. Ça joue pour gagner vers l’avant , c’est assez engagé. On dirait la Première League (rires)
Personnellement vous avez des attentes sur cette saison ?
Le premier objectif c’est de jouer le plus de matches possibles. J’en ai fait dix sur treize possibles en championnat. J’ai manqué un peu la fin de la phase aller parce que j’étais tombé malade. Le but c’est d’enchaîner les prestations de qualité pour rester titulaire dans l’équipe. Essayer d’aller gratter un ou deux buts devant ne serait pas mal aussi.
« Asec – Africa Sports , c’est comme un Barca – Réal … »
Actuellement la Guinée dispute la Can 2021 au Cameroun où, elle affronte la Gambie en huitièmes ce lundi, vous ressentez la ferveur dans le pays ?
Quand la Guinée a match , il faut juste sortir pour voir la ferveur dans les rues et tout. Ils sont tous à fond derrière leur sélection. Cela me fait presque mal de ne pas voir le Bénin y participer. J’espère qu’en 2023 on y sera en Côte d’Ivoire. L’histoire serait belle aussi si j’y prenais part (rires). Je rêve de disputer ce genre de tournoi avec ma sélection aussi. J’ai connu le tournoi U15 de Montaigu en 2011 , après les U20 et les À’ récemment mais ce n’est pas le même niveau mais je sais ce que ça représente d’avoir le maillot national sur ces épaules.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’Africa Sports ?
C’était une victoire que l’Asec 1-0 au stade Félix Houphoet-Boigny. C’était une saveur particulière dans une ambiance dingue. On dirait un Classico Réal – Barca , le stade était plein et il y avait tellement d’engouement. Ce n’est pas un match comme les autres , il faut le vivre pour le comprendre.
Alors , la vie a Conakry, c’est quoi votre routine ?
C’est comme dans toutes les capitales africaines francophone, c’est presque les mêmes choses. Comme je parle la langue courante cela m’a facilité l’intégration aussi. Je suis plutôt habitué à rester chez moi. Ma routine c’est le terrain d’entraînement ensuite rester chez moi posément.
Entretien réalisé par Géraud Viwami