Tristes, mais fiers. Les Béninois ont enfin vibré pendant deux semaines dans une compétition continentale majeure. Oui, depuis 1960, il y a eu quelques coups d’éclats çà et là, mais rien d’aussi long. Les précédentes participations ont été des aventures de 10 jours maximum. Du 25 juin au 10 juillet 2019, tout s’est arrêté au pays des Ecureuils. Le sujet le plus débattu a été le football. Eh oui ! Au pays de la politique, c’est rare. Deux longues semaines à évoquer le parcours des solidaires et courageux Ecureuils du Bénin. Personne ne vendait chère leur peau. Ils y ont cru. Sans aucun souci logistique majeur, aucune revendication de primes de matches ou de prime de participation etc, ils ont su dans la sérénité préparer la meilleure aventure sportive collective de l’histoire du Bénin.
Sans gagner, et sans perdre durant quatre matches, nos Ecureuils ont montré l’exemple. Malgré la suspension du capitaine Sessègnon au premier match, celle de Mounié au 4e match, de Khaled Adénon au 5e match, les Jaunes ont bravé des adversaires plus forts sur le papier. Cette aventure nous montre qu’il n’y a aucune fatalité. Oser lutter, oser vaincre dit-on. Y croire et travailler pour. Cette participation des Ecureuils est l’équivalent de la Conférence nationale des forces vives de la Nation tenue en 1990. Elle vient donner aux « petits » pays du foot africain, le courage de s’affirmer face à des adversaires historiques habitués à des coupes du monde. Eh oui ! Le Bénin a affronté 4 pays sur 5 ayant connu chacun au moins 2 participations à la Coupe du monde Fifa.
Et pourtant, le Bénin n’a perdu qu’une seule fois. Et pourtant, cette année 2019 avait débuté dans la peur et la crainte en raison du climat politique. Les gars armés de crampons et de coiffures, vêtus d’un maillot jaune ont changé l’ambiance. Les manifestations de joie ont pris le pas sur les manifestations politiques. Il n’y a que le sport pour réussir cela. Merci aux Ecureuils, à la prochaine !