Cet après-midi, la saison 2017 sera lancée au Bénin avec un engouement inhabituel après plusieurs saisons galères, cette reprise est annoncée comme le renouveau du foot béninois. Voici les quatre choses qu’on attend de la reprise des championnats.
Que la saison se termine
Ça peu paraître « glauque » mais on a déjà vu des saisons peu crédibles ou se terminer à queue de poisson comme la saison 2011, la dernière avant la grande crise. Le comité de normalisation puis la fédération ont organisé des championnats sans vraiment faire éclore ni perdurer les compétitions. Cette saison avec l’arrivée d’un partenaire privilégié comme LC2 International fort de ses précédentes collaborations avec la Caf laisse entrevoir une fenêtre d’espoir. Le calendrier de la saison s’étend sur quatre mois jusqu’en fin octobre. Ce sera une première victoire si la saison arrivait à terme sans aucun souci.
Eviter les guéguerres
19 clubs sont sur la ligne de départ, la bonne nouvelle c’est que tous les anciens clubs qui ont boycotté les compétitions locales depuis 2011 sont revenus au premier plan en Ligue 1 , 2 et 3. Il y a quelques jours nous avons appris la démission de trois membres cooptés au bureau consensuel de la fédération après les négociations de réconciliation avec le ministre des sports, Athanase Boco , Victorien Attolou et Sylvain Lawson ont levé le camp. Mais ces départs n’ont pas (encore) d’influence sur la tenue des compétitions. Hier, les médias locaux ont relayés une brouille entre le président de la fédération béninoise de football, Moucharafou Anjorin et le président de l’Uss Kraké , Magloire Oké. Le genre de combines que le football béninois vit dans une crise qui ne trouve pas d’issue depuis décembre 2010. Que nos dirigeants puissent vraiment faire de la politique sportive en permettant au football local de revivre et d’oublier les problèmes relationnels et d’égos.
Respectez les joueurs
Ce sont les premiers acteurs des compétitions mais ils sont souvent mal remerciés. Les efforts de ces derniers ne sont pas chers payés. Si à l’époque de la Moov Ligue 1 en 2009-2010, on avait annoncé un minimum salarial de 100 000 FCFA cette fois-ci, ce socle financier n’a pas été proposé. Les clubs devront évidemment payé les joueurs engagés mais nous prions les clubs de faire le maximum afin de mettre les acteurs dans les meilleures conditions pas seulement financières mais aussi de travail. Créez un environnement technique qui puisse garantir la progression et l’épanouissement de nos joueurs. Le rôle du public
Enfin si le foot béninois doit évoluer nous devons tous jouer notre partition, nous invitions donc le public à remplir les stades afin de soutenir massivement nos clubs. Il est facile de voir des supporters fervents de clubs européens de Cotonou à Bembèrekè mais ces derniers parfois ne connaissent même pas les clubs du championnat béninois. Triste. Le public doit aussi faire partie de la réussite de la saison. Premier test cet après-midi pour le match d’ouverture de la saison entre les Requins et l’Uss Kraké au stade Mathieu Kérékou.
Géraud Viwami