Remplaçant en début de saison, le milieu défensif international béninois Jordan Adéoti (27 ans) a remonté la pente pour finir par s’imposer dans la défense à trois du SM Caen, un retour d’enfer pour l’ancien lavallois qui vient d’enchaîner sa treizième titularisation d’affilée.
Jordan Adéoti connait une troisième saison particulière en Ligue 1 française avec Caen. Débarqué à l’été 2014, libre en provenance de Laval, le milieu défensif a signé 28 apparitions (18 titularisations) pour son premier exercice dans l’élite. La saison suivante, il joue plus de matches 32 au total mais pour 16 titularisations.
Cette troisième saison sera un exercice pas comme les autres pour le joueur formé à Toulouse. Régulièrement utilisé en sentinelle dans le 4-1-4-1 du SM Caen, l’international béninoise peine à gagner sa place en début de saison. En concurrence avec l’expérimenté Nicolas Seube (34 ans) et l’ivoirien Ismaël Diomandé arrivé de Saint-Etienne, Adéoti fait un début de saison quelque conque. Patrice Garande , le coach caenais disait en début d’exercice « personne ne s’est imposée au poste de sentinelle pendant la pré saison ».
Adéoti fait deux apparitions avec l’équipe réserve en CFA en août et octobre et passe même quelques week-ends devant sa télé. En Ligue 1, il est sur le banc ou pas convoqué. Il fera sa première apparition de la saison en entrant en jeu à la mi-temps le 16 septembre en entrant contre le PSG lors d’une débâcle 6-0 à domicile. A l’image de cette humiliation face au champion en titre, Caen souffre en début de saison. Il sera titulaire pour la première de fois de la saison contre Nancy (défaite 4-2) en Coupe de la Ligue. Il est associé à Genevois en défense centrale. Il enchaîne avec sa première titularisation contre les mêmes nancéiens en championnat pour ne plus jamais quitter le onze normand lors de la onzième journée. Mais le déclic n’était pas loin. Caen change de système face au leader niçois à la douzième journée, Garande installe à Adéoti dans une défense centrale à trois. Caen signe un exploit en s’imposant 1-0. Auteur d’un match monstrueux, noté d’un 8/10, l’ancien de Colomiers a été retenu dans l’équipe type de journée par France Football.
Cette victoire va relancer le club cette saison, le renouveau collectif va coïncider avec le retour à la lumière d’Adéoti qui s’est imposé en douceur mais avec certitude.
un match à oublier
Encore aligné mardi dernier face à Bordeaux à l’occasion de la 24e journée de Ligue 1 , Adéoti et les siens ont bu la tasse avec une cuisante défaite 4-0 face aux girondins. Même si à la mi-temps, le béninois gardait encore espoir au micro de Bein Sports « « Ce sont deux buts largement évitables, deux cadeaux. C’est dommage, car on n’avait pas trop mal entamé ce match. On se créé la première occasion avant eux. Et après, on a trop de déchet et trop de passivité face à une équipe comme Bordeaux pour pouvoir espérer quelque chose. J’espère que l’on va retrouver ces valeurs en seconde, essayer de faire un ‘come-back’ et ramener quelque chose de ce match. Il faudra aller provoquer sur le coté de Sabaly entre autre. On a des joueurs qui sont doués pour ça. Il va falloir pousser sur ça. Il va falloir les harceler comme contre Lyon, pour pouvoir revenir dans ce match ». Malheureusement, les normands ne vont pas se relever de leur calvaire en seconde période où Adéoti glisse de la défense centrale vers le poste de sentinelle au milieu sans grande incidence.
libre en juin
En fin de contrat en juin prochain, Adéoti pourrait être l’une des attractions du mercato à venir. Après deux saisons confirmées au poste de sentinelle, il s’impose encore cette saison comme un défenseur central de qualité. Une polyvalence qui ne laisse pas indifférent certains de clubs de Ligue 1 qui pourraient réaliser une belle affaire en proposant un contrat au numéro 18 caenais. Caen n’a toujours pas proposé de prolongation à l’ancien toulousain qui peut d’ores et déjà signé dans son futur club.
Même s’il parle de peu de son avenir pour l’instant, nul doute que la question se pose dans la tête du joueur qui savoure son retour à la lumière.
Géraud Viwami