L’As Tanda du gardien international béninois Christophe Aifimi s’est incliné 2-0 contre le Club Africain de Tunis à l’extérieur, dimanche dernier lors de la manche aller du premier tour de la ligue des champions. Le gardien-capitaine, encore titulaire cet après-midi en match en retard de la 7e journée du championnat ivoirien (ndlr : As Tanda – Yopoungon Fc 4-0) revient en exclusivité sur la première sortie continentale de son club, son statut d’international, ses trophées personnels remportés en 2015 et l’ambition de son club.
Vous avez perdu la manche aller de votre duel contre le Club Africain de Tunis, vous avez des regrets ?
C’était un match difficile, compliqué. Je pense qu’on a fait un bon match même si au finish on a perdu 2-0. On était parti en terrain inconnu pour jouer contre une grande équipe. Mon équipe (AS Tanda) dispute seulement sa troisième saison en première division ivoirienne et sa première expérience en ligue des champions donc ce n’est pas facile. Il y a certains joueurs qui n’ont jamais participé à une coupe africaine. Il nous manquait des éléments qui étaient à la CHAN avec l’équipe de Cote d’ivoire qui n’étaient pas là. Mais cela ne nous a pas empêché de faire notre match. Le score est de 2-0 mais la qualification reste possible. Personnellement je suis content de mon match, j’ai fais des arrêts décisifs. Il y avait le froid, la pression dans le stade, certains d’entre nous n’avaient jamais vécu cela. On a pris du plaisir à jouer ce match, on fera pour remonter les deux buts et se qualifier à Abidjan.
Vous croyez que vous aurez les armes pour renverser la vapeur à Abidjan?
On vient de jouer contre cette équipe, il y avait la place pour mettre au moins un but mais on n’a pas su profiter de tous les contres que nous avons eus. Mais on ne part pas avec des regrets, nous sommes déjà rentrés à Abidjan, on travaille pour refaire notre retard et se qualifier. L’équipe joue bien mais elle reste prenable. On n’a pas su concrétiser nos occasions mais chez nous on fera tout pour être en forme et avoir la chance de notre coté. Parce que nous pouvons faire un bon et être malchanceux. Si la chance est de notre on pourra faire sauter le verrou. Personnellement j’ai retardé l’échéance à plusieurs reprises mais comme à chaque match on a tiré les leçons de cette défaite on sait sur quoi travailler pour passer au tour suivant.
Champion surprise la saison dernière, les regards ont-ils changé sur l’As Tanda cette saison sur le plan local ?
Nous avons eu un début de saison compliqué. J’ai dû attendre de nouvelles formalités administratives pour me faire qualifier. J’ai repris la compétition. Nous sommes 6e actuellement mais nous sommes toujours crains en championnat. L’écart n’est pas trop conséquent entre nous et les premières places. Le plus important pour nous c’est de prendre match par match.Pour être présent en coupe africaine il faut être parmi les meilleurs clubs locaux. On gagne en expérience en jouant les matches de compétitions africaines. Ca ne sera pas facile, il y a des clubs comme l’Asec, l’Africa Sport et le SC Gagnoa qui sont là. Il y a des équipes qui veulent rafler le titre aussi. Ça sera difficile mais je pense qu’on a l’effectif pour rivaliser. On a dû se réadapter avec le changement de coach et les nouveaux qui sont arrivé. Maintenant ça va mieux l’équipe commence à produire du jeu, on se trouve facilement, la cohésion y est et on fait les efforts c’est de bonne augure pour nous.
2015 a été votre année avec trois titres personnels glanés dont deux Bjfoot Awards, celui du meilleur gardien et du meilleur joueur évoluant en Afrique ?
J’étais trop content et les gens ici l’étaient aussi pour moi. Je venais d’être élu meilleur gardien du championnat ivoirien. Etre meilleur gardien devant deux formidables gardiens comme Fabien (Farnolle) et Saturnin (Allagbé) il n’y a rien de tel. Tout ce que Dieu fait est bon je suis ravi. Ce n’est que le début de l’aventure je ne pourrai pas me reposer sur mes lauriers. Mes fans sur les réseaux sociaux et au club j’ai eu beaucoup d’encouragement et de félicitations et ça m’a touché.
En octobre – novembre 2015 vous avez fait vos premières expériences dans le groupe des Ecureuils…
Je le dis toujours c’est une immense joie d’être convoqué en sélection nationale. J’ai aimé et j’étais content parce que j’étais entouré de personnes formidables. Ils sont sympas j’ai vraiment aimé l’ambiance, je ne m’attendais pas à cela. Ce qui m’a plus aussi le groupe est jeune avec des cadres qui sont présents comme le capitaine Stéphane (Sèssegnon) et Poté (Mickael) quelques anciens. Je me sentais bien. Je me disais que j’étais en famille c’est différent de la vie en club. La sélection m’a fait connaître beaucoup de choses. Travailler avec des joueurs d’un grand niveau. Et puis ça m’a donné un autre statut en club. Je suis plus respecté en plus de mon vécu dans le championnat ivoirien. Le plus dur c’est d’être régulier en sélection et il faut être performant en club. Je savourerai toujours ce genre de moment.
Et votre bizutage…
C’était chaud sur moi (rires) j’ai dû danser du Zouglo. Je n’avais pas la voix pour chanter je ne suis pas un as dans ce domaine donc j’ai dansé.
Entretien réalisé par Géraud Viwami