Le dernier prix des billets pour le stade était de 2.000 Fcfa. Le monde du spectacle à 2 règles en matière de fixation de prix. La qualité du spectacle, d’une part, et le contexte politique et économique d’autre part.
Le Burundi n’est pas la Côte d’ivoire. Même éliminés, les Ecureuils attireront plus de foule face aux Eléphants en mars prochain, que face au Burundi lors de la première journée. C’est la loi de la qualité des acteurs. On s’est plantés sur ce coup.
Le Bénin est en crise et on s’entend que ceux qui peuvent payer les billets d’entrée dans un stade sont de la classe sociale inférieure. La plupart ont du mal à avoir 2 dollars par jour (800 franc Cfa). Le prix du billet doit être social. Car en dehors de la pauvreté permanente, il y a la crise. 300 milliards appartenant à des béninois pauvres sont dans la nature à cause des structures illégales de placement d’argent. Le gouvernement qui cherche des moyens de calmer son peuple et lui offrir des occasions d’évasion a bien raté son coup avec des billets fixés à 2.000FCfa.
Enfin, sur le plan sportif, l’équipe était en crise depuis 7 mois et Sessègnon et les autres « revenants » n’ont pas disputé les matches de la sélection depuis janvier (deux dates Fifa ayant été sacrifiées). La dissolution a été de la mauvaise pub pour notre football et il fallait en tenir compte pour intéresser le public.
Résultat des courses : le public affamé rêve de victoire et au finish récolte un nul. Dans ses conditions, les jets de projectiles sont inévitables. Même si les flics chargés de l’ordre sont surpayés, ils vous diront qu’assurer la sécurité dans le désert est plus facile que sur un champ de mines. Nobilo, Anjorin and co ont eu du mal à s’extirper du stade. Triste spectacle.
Aubay