Décembre 2017 fin du championnat sur le terrain puis mai 2018 décision de montée ou descente au ministère des sports. L’affaire UPIB – ASVO a été menée au sommet de l’Etat au point où un ministre de la république s’y implique pour un dénouement « heureux ». Une situation qui illustre parfaitement le folklore dans lequel le foot béninois est géré.
Mais entre nous vous n’avez pas honte ?
Je parle des présidents de clubs qui au lieu de lutter sportivement et sainement pour des montées acquises sur le terrain s’adonnent à des manigances et jeux de couloirs. On a déjà entendu des confidences révélées que des champions du Bénin ont été choisis dans des bars à Cotonou autour d’un pot entre membres influents de la fédé.
Je parle de la fédération béninoise de football et de la ligue de football, on se sait plus qui a autorité pour conduire les compétitions nationales. Entre réunions houleuses du comité exécutif, le silence coupable de la ligue les magouilles ont bien trouvé leur place.
Je parle de l’inexistence de plan de développement du football béninois où c’est la loi du plus fort qui règne. D’ailleurs les élections approchent, le grand manitou bat campagne pour conserver son trône si cher et si juteux. Les prétendants autour peinent à unir leur force pour le déloger. Le cinéma bat son plein et malgré l’implication de l’Etat, rien de prometteur ne se profile à l’horizon.
Je parle du sponsor visible au début de la saison qui a interdit l’accès au stade à la presse locale en début de saison et occasionné le boycott des hommes des médias. Désormais Fantôme, le sponsor ne reparle plus de la saison suivante. Derrière combien les clubs ont touché ? Quelles plus-values le championnat a-t-il connu ? La prochaine saison débute quand ? Evidemment il n’y a personne pour répondre à ces questions.
Je parle du public, de la jeunesse surtout, celle qui s’extasie devant les matches européens, celle qui paie cher un abonnement de chaînes télé pour matches à mille lieux mais qui regarde son propre football mourir sous ses yeux et qui ose se plaindre de l’absence de footballeurs béninois dans ces grands rendez-vous où ils sont abonnés comme spectateurs. Le sénégalais Sadio Mané, buteur en finale de la Ligue des Champions a débuté sa carrière à Génération Foot sur ses terres.
Enfin je pense aux joueurs qui souffrent, salaires impayés, blessures mal soignés, aucune assurance mais qui en font quand même leur métier. C’est à grâce à eux que les clubs et associations vivent et avec eux que sont érigées des sélections nationales le moment venu. Que font les décideurs pour leur bien-être ?
Réveillez-vous ! Réveillons-nous, le foot béninois se meurt, et il nous appartient tous !