Le Bénin n’a toujours de sélectionneur après la vague des candidatures à la fédération béninoise de football et la soumission de la shorlist au ministère des sports la décision finale tarde à tomber. Mais pourquoi ?
Le ministre trop occupé ? Le communiqué « bizarre » de la FBF
Nous avons révélé récemment que la fédération béninoise de football avait transmis une shorlist de trois noms sur la table du ministre des sports Oswald Homeky pour le choix final du prochain sélectionneur du Bénin. Sauf que le ministère de tutelle ne semble guère se presser de voir les Ecureuils sans coach depuis six mois. Une situation aussi bizarre que surprenante. On s’interroge sur les ambitions du gouvernement qui a émis le vœu de recruter un technicien de haut vol. Même si plusieurs sources proches ont confirmé que le patron des sports a eu des entretiens avec des probables sélectionneurs ce dernier a peut-être un peu trop de « boulot » en ce moment car ses charges ministérielles ont été élargies lors du dernier remaniement ministériel en octobre 2017. Le ministre Homeky en plus du département du sport s’est vu attribuer les portefeuilles de la culture et du tourisme. Les fonctions de ce dernier secteur qui représente l’une des sources majeures de revenu du pays réduiraient l’attention accordée au sport qui paradoxalement occasionne de l’investissement. Une situation confortée par l’absence de communication du ministère des sports en ce qui concerne le dossier du sélectionneur. Un flou total où la fédération cafouille à son tour.
La semaine dernière contre toute attente et face à la pression de la presse locale, la fédération a sorti un communiqué signé par le président Mourcharafou Anjorin déjà peu fiable sur la forme car truffé de fautes mais aussi contestable sur le fond. Car à en croire le document le processus en serait encore à l’enquête sur la moralité des candidats susceptibles de succéder à Omar Tchomogo puis dédouane presque le silence du ministère des sports. Etonnant voire bancale ?
Intérim avant septembre ?
On peut être tenté de dire que les autorités prennent leur temps pour faire un choix « fort » mais sportivement le Bénin est en retard sur ses concurrents. Condamnés à un repos forcé en mars dernier alors que la Gambie, l’Algérie et le Togo, les adversaires du groupe des qualifications de la Can Cameroun 2019 répétaient leurs gammes en amical, les Ecureuils peuvent s’interroger sur leur avenir sous la tunique nationale. Fabien Farnolle a annoncé récemment son retrait de la sélection béninoise à cause du manque de professionnalisme autour de l’équipe nationale et pourrait être suivi par d’autres à l’allure où vont les choses.
Il ne faut pas croire que le calendrier permet aux Ecureuils vainqueurs de la Gambie 1-0 lors de la première journée en juin 2017 de se reposer sur leurs lauriers. Le prochain match officiel se jouera contre le Togo à Lomé en septembre prochain et l’unique opportunité de se préparer avant ce rendez-vous est la journée Fifa de fin de saison qui se joue entre la fin de ce mois et le début du mois de juin. Le calendrier offre la possibilité d’avoir deux dates de rencontres amicales.
Le Bénin devrait se chercher au moins un adversaire et disputer au une rencontre afin de se préparer car le dernier regroupement de la bande du capitaine Sèssegnon remonte à novembre 2017. Mais sans sélectionneur comment jouer. ? Nommer un intérimaire ne serait pas une mauvaise idée au moins pour conduire l’équipe en attendant sur les matches amicaux.
La Côte d’ivoire a disputé ses amicaux de mars avec Ibrahim Kamara sur le banc, le technicien local est intérimaire depuis le départ de Marc Wilmots pendant que la FIF travaille sur le futur sélectionneur. Le Bénin pourrait adopter cette solution temporaire en attendant de voire claire dans la nomination du futur titulaire du poste. Sinon monsieur Monsieur le ministre Homeky on met qui ?
Géraud Viwami
Hounnn c’est vraiment…..