Dans quelques heures, la 31e édition de la Coupe d’Afrique des Nations sera lancée sur le sol gabonais avec l’opposition entre le Gabon et la Guinée Bissau en ouverture à 17h locale. Bjfoot.com vous propose de vivre la compétition comme si vous y étiez mais avant et si on faisait les présentations ?
Le pactole
Cette 31e édition marque le début d’un nouveau cycle de partenariat financier pour la Caf et la conséquence immédiate est l’augmentation de la prime du vainqueur qui passe de 1,5 million de dollars à 4 millions de dollars soit environ 2,4 milliards de FCFA. Le foot de haut de niveau est forcément une question d’argent. Ces messieurs ne se tueront sur les pelouses pour rien. Evidemment chaque nation en fonction de son chéquier a une grille de prime variable en fonction des performances. Ce qui est certain personne ne repartira d’ici les mains vides puisque rien la prime de participation versée à chacune des nations par le Caf.
Les stars
Ce sont leurs images qui tourneront en bouclent sur vos écrans, leurs noms résonneront dans vos radios, vous les lirez un nombre incalculable de fois par jour sur vos Smartphones et ils seront célébrés dans les stades. Eux ce sont les stars annoncées de cette 31e édition.
Le Gabon comptera sur son ballon d’or 2015, Pierre-Emerick Aubameyang, le serial buteur de Dortmund. Les Algériens ne vont pas se lasser des dribles chaloupés du dernier ballon d’or africain de Leicester Ryad Mahrez. Le Sénégal, à la peine sur le continent depuis l’épopée de 2002 a une nouvelle icône, le véloce de Liverpool , Sadio Mané. André Ayew et Asamoah Gyan même s’il ne sont pas sur les feux des projecteurs respectivement à West Ham et Al Ain , ils sont des idoles incontestables sur le continent. Symbole de la renaissance de l’Egypte, Mohamed Salah , le génie de la Roma sera le fer de lance des Pharaons. Dans un rôle de cadre, Whabi Khazri , le Black Cat de Sunderland , mènera le Wagon des Aigles de Carthage. Les prestigieux défenseurs des Eléphants Serge Aurier (PSG) et Eric Bailly (Manchester United) seront les attractions. Le maestro Zimbabwéen des Mamelodi Sundowns est une véritable star chez lui tout comme Denis Oyango comme son partenaire en club en Ouganda, le gardien qui a été désigné meilleur joueur basé en Afrique des derniers Awards de la Caf. Enfin le Cameroun comptera sur l’audace de son nouveau capitaine, le lorientais Benjamin Mounkandjo.
Les chefs d’orchestres
Ce sont qui font les choix les difficiles de cocher les 23 noms qui representent les nations, ils ne sont mis en valeur que quand leur équipe soulève le graal et c’est ce qui compte finalement. On gardera un œil sur, Hervé Renard , champion d’Afrique avec la Cote d’ivoire il y a deux ans qui sera au chevet du Maroc , cette année. Ancien vainqueur avec la Zambie en 2012, le technicien français entrera définitivement dans l’histoire du foot africain s’il réussissait la passe de trois. Bon n’allons pas vite en besogne.
Son ancien mentor, Claude Leroy va vivre sa neuvième Can à la tête des Eperviers du Togo, dernier pays qualifié.
Hugo Bross (Cameroun), José Camacho (Gabon) , Baciro Candé (Guinée Bissau), Callisto Pasuma (Zimbabwe) Milutin Sredojevic (Ouganda) et Aliou Cissé (Sénégal) vont connaître leur première Can sur le banc d’une sélection nationale.
Une mention spéciale pour les techniciens locaux présents sur cette édition. Ils sont trois. Callisto Pasuma à la tête du Zimbabwe, Baciro Candé et sa Guinée Bissau qui vont découvrir la Can et Florent Ibengué qui était déjà à la RD Congo lors de la troisième place décroché en 2015 en Guinée Equatoriale.
Nos paris
La Can c’est aussi l’endroit idéal pour découvrir les perles du football africain. Inutile de vous préciser qu’il y aura des centaines de recruteurs dans les tribunes pour observer et dénicher. Nous avons quelques idées de joueurs qui peuvent être de bonnes surprises.
L’attaquant togolais de la RS Berkane, Fo-Doh Laba, le prodige burkinbè appartenant déjà à Chelsea, Bertrand Traoré, l’ailier algérien de Lyon, Rachid Ghezzal et l’ailier camerounais passé par Monaco , Edgar Salli . Tous ces noms peuvent exploser pendant ce mois de compétition ou non. Enfin ce sont nos paris.
La situation sociopolitique
Le Gabon accueille sa deuxième Can après celle de 2012 co-organisé avec la Guinée Equatoriale, dans un contexte très particulier. Les séquelles des tensions politico-sociale déclenchée après l’élection controversée d’Ali Bongo en septembre dernier ne sont pas totalement dissipé. A l’image de cette jeune gabonaise de la trentaine, Merg que nous avons croisé aux alentours de l’aéroport de Libreville qui nous résume bien la situation « Nous ne sommes pas contre la Can mais nous sommes contre le fait que le Gabon l’organise. Nous avons des problèmes bien plus sérieux. Les gens souffrent dans le pays. Je connais des employés de la fonction publique qui sont sans salaires depuis trois mois. Les milliards de la Can auraient pu servir à régler nos problèmes internes. » Mais elle garde sa fibre patriotique « mais si Aubameyang marque je vais sauter puisque je vais supporter les Panthères. Il y a des passionnés qui s’en foutent qui seront dans les stades. L’Etat a baissé les prix des tickets en conséquence. Mais il y a aussi un tas de gens qui ne se sentent pas concerné » conclu-t-elle. On aura le temps de bien juger tout cela. En attendant Oyem, Port-Gentil, Franceville et Libreville dès ce soir seront sous les feux des projecteurs. Que la fête commence !
Géraud Viwami à Libreville
mbe mba nsoane o Gabon * = bienvenue au Gabon