Un pays peut être en guerre ou faire face à une rébellion, mais il n’y a jamais de doute au sujet de celui qui dirige la sélection nationale. Au Bénin, c’est un peu curieux qu’une élection fusse-t-elle présidentielle éclipse la vie même de la sélection nationale de football. Et pourtant, cette affaire est une véritable pompe à fric et coûte beaucoup d’argent au contribuable.
A une dizaine de jours du match face à la Côte d’Ivoire, actuel 2e du continent au classement Fifa, le stage prévu avec les Ecureuils locaux a du plomb dans l’aile. Ceci en raison de la crise à la fédération et surtout du fait de la confusion créée par Anjorin en forçant la nomination de Wabi Gomez. Le ministre Kérékou qui avait essayé il y a quelques semaines de dissiper tout doute en clamant la légalité et la légitimité de Denis Goavec ne semble plus se prononcer. Le ministère des sports à la veille du stage de Denis Goavec devrait à nouveau s’impliquer dans la réussite de cette opération et sécuriser la sélection en apportant son soutien et sa caution au travail abattu par le technicien français. Ce dernier en effet après une tournée en France a déposé selon nos sources, un rapport afin de faire le point de ses démarches auprès des internationaux expatriés.
Après avoir échangé avec Sessègnon, le sélectionneur national a essayé en vain de joindre Ogunbiyi. Ce dernier actuellement blessé, mais qui serait rétabli autour du 20 mars ne souhaiterait pas rejoindre la sélection pour l’instant. Tous les autres Ecureuils sont prêts à accepter l’invitation de Goavec.
Dans un contexte où le match face à la Côte d’Ivoire sera pris en charge intégralement (billets d’avion, hébergements et primes) par un sponsor, le ministère des sports devrait se hâter de favoriser une bonne préparation en apportant son soutien à Goavec. Le temps passe et presse et il faudra éviter de se précipiter à la dernière minute. Modeste Kérékou qui n’en est pas à son premier match sait à quoi s’en tenir et que faire.
Aubay