Avant d’affronter le Maroc ce soir en huitièmes de finale de la Can Egypte 2019 , l’arrière gauche de Brest David Kiki nous accordé un entretien exclusif. Il dresse le bilan du premier tour des Ecureuils et se projette sur le duel à venir.
« Au lendemain de ce nul face au Cameroun qui vous qualifie, comment vous vous sentez ?
Déjà, on est content d’avoir écrit » l’histoire du Bénin », donc on est satisfait. C’est de la fierté. On est venu pour un objectif. Certes, on n’a pas gagné mais on a obtenu une qualification historique pour le pays. Donc, on est content.
D’un point de vue personnel, vous avez vécu les deux premiers matchs sur le banc alors que vous avez été titulaire pendant les préparations. Comment est ce que vous avez vécu ces deux matchs où vous n’avez pas été aligné ?
Vous savez, on est tous des compétiteurs et on a envie de jouer tous les matchs. Donc, les deux premiers matchs que je n’ai pas joué je ne vais pas dire que j’étais vraiment content mais c’est le choix du coach. C’était pour un bien de l’équipe. Le coach a jugé que c’était un choix pour l’évolution de l’équipe et puis c’est ce qu’il a fait. Et puis , comme je l’ai dit on est tous professionnels et on sait que le coach sait de quoi je suis capable, il sait ce que je peux faire dans un match. Peut-être bien qu’il m’a préservé pour le match contre le Cameroun (sourire). De toute façon, j’étais prêt à tout moment. Donc, il m’a donné ma chance contre le Cameroun et je pense que je l’ai saisi.
Quand au tirage au sort, on se disait que le Bénin était peut-être dans l’un des groupes les plus difficiles avec le Cameroun, champion en titre, et le Ghana, six fois demi finaliste sur les six dernières éditions, et que la Guinée-Bissau était sans doute l’adversaire le plus abordable. Aujourd’hui que ces trois matches de groupe sont passés, quel est votre analyse du groupe par rapport à tout ce que vous avez vécu sur ce premier tour, par rapport à chaque match ?
C’était pas évident ce groupe là, il y avait quand même des gros noms et puis voilà nous on était focalisés sur la Guinée-Bissau pour avoir notre qualification. Malheureusement pour nous, cela ne s’est pas passé comme on le souhaitait mais on a su élever notre niveau et montrer qu’on pouvait rivaliser avec les grandes équipes d’Afrique. Donc, c’est ce qu’on a fait. On est vraiment fiers et content de sortir de ce groupe avec une qualification parce qu’il ne faut pas oublier que le Ghana et le Cameroun participent presque à toutes les Can. C’est vraiment une fierté de réaliser cette performance et j’espère qu’on va continuer à aller plus loin.
« Je n’ai peur d’aucun joueur »
Vous avez fait vos débuts en Coupe d’Afrique des Nations, c’est la première fois que vous portez le maillot du Bénin sur la scène internationale. Mais est-ce qu’il y a une sensation différente quand on dispute un match de Coupe d’Afrique et les matches de qualification à Cotonou ou à l’extérieur ?
Je dirai déjà que c’est quelque chose d’exceptionnel de jouer un match de CAN et en plus moi mon premier match c’était contre le Cameroun, le tenant du titre. Donc c’était quelque chose d’exceptionnel. Mais au final cela revient au même parce que on défend les couleurs nationales donc que ce soit le match des éliminatoires on donne tout. On donne toujours tout donc cela revient au même. Mais c’est quand même exceptionnel de jouer un match comme cela. C’est une satisfaction pour ma part d’avoir joué contre le Cameroun. Quand on joue avec l’équipe nationale il y a pas de calcul à faire, on donne tout et puis après on fait le compte. C’est ce que j’ai fait et puis heureusement pour moi et pour le pays ça a marché et j’en suis content.
Ce soir c’est contre le Maroc, quel est l’état d’esprit ? Le Bénin n’a plus de limite ou tout ce qui arrive maintenant c’est du bonus vu que vous avez atteint le premier objectif ?
Je pense que tout ce qui arrive maintenant c’est du bonus mais on ne va pas dire qu’on va jouer contre le Maroc juste pour aller faire de la figuration. Puisqu’on a déjà eu la qualification, on a écrit une page et on continue d’écrire jusqu’au bout. Je pense que le match contre le Maroc va être encore plus difficile que contre le Cameroun. Donc, on va tout donner parce que c’est un match à élimination directe, on donnera tout comme d’habitude pour ne pas avoir des regrets après. On sait qu’on a nos chances et on va jouer à fond.
Vous qui êtes défenseur de couloir sans vouloir vous faire peur, vous allez quand même jouer face à des joueurs comme Hakim Ziyech ou encore Nouredinne Amrabat qui sont à un très bon niveau dans ce tournoi. Comment est-ce qu’on se prépare psychologiquement à affronter ce genre de joueur ?
Non psychologiquement ? Ce sont des joueurs de football ! De toutes les façons, je n’ai peur d’aucun joueur. Il n’y a aucun joueur qui me fait peur que ce soit Ziyech ou Mahrez. Quand on voulait jouer contre l’Algérie, on parlais de Mahrez. Contre le Cameroun, on parlait de Bassogog. Je n’ai peur d’aucun joueur parce que je sais ce que je vaut défensivement.
Entretien réalisé par Géraud Viwami