Courtisé pour rejoindre les Ecureuils , le défenseur franco-béninois de Bordeaux , Jules Koundé (20 ans) serait bien inspiré d’opter pour la bande à Michel Dussuyer et nous vous expliquons pourquoi. Détails.
Un profil qui ferait du bien
Enfant des girondins , Koundé dont le père d’origine béninoise a fait ses classes dans le club bordelais jusqu’en équipe première où il évolue comme titulaire indiscutable depuis la saison dernière. Défenseur central atypique , il est reconnu pour son timing aérien malgré sa taille moyenne (1m79) pour le poste mais aussi pour ses qualités d’anticipations et techniques. C’est un joueur qui casse les codes et se montre polyvalent. Car depuis l’arrivée du nouvel entraîneur Paulo Sousa , il a été replacé arrière droit dans une défense à quatre au coup d’envoi des deux rencontres dirigés par le technicien portugais. Contre Marseille vendredi dernier, il a été l’homme clé du changement de système en quittant le couloir le droit pour s’insérer à droite dans une défense centrale à trois. Deux rôles dans lesquels il rendrait bien des services aux Ecureuils qui n’ont pas du monde dans ce registre.
Quelques semaines après sa prise de fonction , le sélectionneur des Ecureuils , Michel Dussuyer a rencontré le numéro 4 bordelais qui lui a notifié que pour l’instant il donnera sa priorité à l’Equipe de France. Mais c’est loin d’être simple.
Pas une priorité en Equipe de France
A 20 ans , il cumule déjà 49 matches et 2 buts en Ligue 1. Sur la scène européenne le gamin a déjà 10 apparitions et 2 buts à son actif avec des prestations abouties en une saison et demie en pro.
Malgré sa progression et sa régularité en gironde , Koundé passe ses semaines internationales au club. Convoqué et aligné une seule fois chez les U20 en match amical en mars 2018 contre les USA, il n’est plus apparu dans le sillage des Bleus. Les Espoirs français disputeront l’Euro l’été prochain mais il n’est pas dans les plans du sélectionneur Sylvain Ripoll qui compte sur sa charnière Dayot Upamecano (RB Leipzig) et Abdou Diallo (Dortmund) bien qu’il soit sélectionnable. Ses chances de disputer ce tournoi sont très minces avant d’espérer taper à la porte des A où Didier Deschamps à une pléthore de candidats au poste de défenseur central. Le chemin parait long et demande beaucoup de patience.
La Can comme vitrine
Koundé pourrait suivre l’exemple de Cédric Hountondji , formé à Rennes et passé par les équipes de jeunes en France avant de rejoindre les Ecureuils en mars 2017 ou encore le néo-international Yannick Aguémon qui a même disputé le Festival de Toulon en compagnie de la génération du champion du monde Djibril Sidibé en 2012.
Michel Dussuyer réussirait un grand coup comme c’était déjà le cas d’Emmanuel Imorou en 2010 s’il réussi à convaincre le natif de Paris de rejoindre les Ecureuils pour la Can Egypte 2019 et les échéances futures. Le technicien français aurait une valeur ajoutée certaine en défense mais le joueur aussi en sortira gagnant. Il pourrait disputer son premier tournoi majeur à 20 seulement.
Sous contrat jusqu’en 2023 et courtisé par des grosses écuries européennes comme Séville , Lyon , Dortmund et l’Atlético Madrid, il peut voir sa valeur marchande grimper encore plus pour le bonheur des girondins qui ne le lâcheraient qu’en cas de d’offre « hardcore » à en croire leur directeur sportif. Programmé désormais en été la Can n’est plus sujet à des polémiques d’agendas comme lorsqu’elle se disputait en milieu de saison en janvier.
Il pourrait s’inscrire dans la durée sous le maillot béninois où il retrouverait deux anciens girondins Olivier Verdon et David Djigla qu’il a côtoyé pendant quelques années au Haillan. Une scène internationale africaine où il pourrait se mesurer à des joueurs de classes mondiales comme le sénégalais Sadio Mané (Liverpool) , l’algérien Ryad Mahrez (Manchester City) ou encore l’égyptien Mohamed Salah (Liverpool).
De passage au Bénin en 2015 pour des raisons familiales peut-être que le prochain détour sera le bon pour rejoindre la maison jaune où il serait le bienvenu.
Géraud Viwami