Je n’ai pas de mots pour décrire la joie que vous avez ressentie devant votre écran samedi soir en famille ou avec vos amis. Entre nous, un match n’est jamais gagné d’avance, malgré toute la conviction qu’on peut avoir. Au vu de leur début de compétition, on savait que ce Ghana-là a quelque chose. Mais de là à conclure que face aux Etats-Unis il l’emporterait, je ne franchirai pas ce pas. Samedi, ils ont produit du jeu et confisqué le ballon à des américains qui ont égalisé sur penalty. Le jeu a été ghanéen tout comme la victoire. Dans un contexte où beaucoup ne voulaient pas y croire, par peur d’être déçus, les Black Stars sont venus nous rappeler que la quantité ne fait pas le résultat, mais seule la qualité peut être gage de réussite. En 1990, le Cameroun est allé en quart, l’Egypte a été éliminée au premier tour. En 2002, Le Sénégal était en quart, pendant que le Nigeria était éliminé en huitième et le Cameroun, la Tunisie et l’Afrique du Sud au premier tour. Cette coupe du monde 2010 donne la preuve que le seul représentant ayant épousé une logique de rigueur, de qualité et de continuité, s’inscrit parmi les 8 meilleures nations de cette coupe du monde.
Le pays de N’Krumah a montré dans les 1960 la voie du panafricanisme, et reçu Barack Obama en 2009 pour son premier voyage en Afrique. C’est l’un des symboles de la démocratie qui prend date avec l’Afrique. Le Ghana a démontré qu’on pouvait croire en lui. Les américains disent : « In God we trust ». Sans vouloir blasphémer, qu’il me soit permis de dire : In Black Stars we trust!