Romaric Amoussou (23 ans, 7 matches, 1 but et 3 passes décisive) soigne son début de saison personnellement à l’Asec Mimosas dans le championnat ivoirien même si les Mimos, septièmes sont pour le moment dans le dur, l’attaquant international béninois a accordé un entretien riche et sincère au magasin de son club paru ce jeudi. Il a évoqué ses débuts à Sol Béni, dans la ligue ivoirienne et ses ambitions. Entretien.
Quel a été ton parcours avant de rejoindre l’ASEC Mimosas ?
J’ai commencé à jouer au football dans mon quartier, comme la plupart des jeunes africains. J’ai ensuite rejoint l’Académie Abi Sport, où ma carrière a réellement décollé. On a participé à plusieurs tournois nationaux et internationaux. L’équipe jouait aussi en troisième division, et j’ai terminé meilleur buteur avec 19 buts. Suite à cela, j’ai été recruté par les Requins, un club de 1ère Division. Après une bonne saison, j’ai signé au Coton FC, grâce à l’entraîneur Victor ZVUNKA qui tenait à m’avoir. J’y ai passé trois saisons, remporté trois titres de champion et suis devenu le meilleur buteur de l’histoire du club. J’ai ainsi estimé que ma mission à Ouidah était accomplie avant de rejoindre l’ASEC Mimosas.
Pourquoi as-tu choisi de signer dans ce club ?
À la fin de mon contrat avec le Coton FC, après trois belles saisons, de nombreuses sollicitations se sont présentées. Je tiens à remercier les dirigeants du Coton FC pour leur confiance. L’offre de l’ASEC Mimosas a été décisive dans mon choix, car le club me suivait depuis plusieurs années. Les discussions avec le coach CHEVALIER ont été convaincantes, et le projet sportif et les ambitions du club m’ont séduit. À partir de là, je n’ai pas hésité à signer pour l’ASEC Mimosas.
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
Il m’a fallu un temps d’adaptation, ce qui est normal. J’ai intégré un nouveau club, découvert un nouvel environnement et une autre façon de travailler. J’ai commencé de manière timide, mais je retrouve peu à peu mon rythme. Le groupe vit bien, et même si ce n’est que le début, je repousse mes limites pour faire encore mieux.
Quelles sont les différences majeures entre le championnat ivoirien et celui de ton pays d’origine, le Bénin ?
Le niveau est différent : en Côte d’Ivoire, il y a plus d’agressivité, de qualité technique et d’impact. Les rencontres sont très disputées et se jouent sur de belles pelouses, alors qu’au Bénin, on évolue souvent sur des terrains synthétiques. Cela demande un ajustement rapide pour prendre de nouveaux repères.
Comment expliques-tu les résultats en dents de scie de l’équipe en Ligue 1 ?
Il est vrai que nous avons pris un petit retard par rapport au haut du tableau. C’est frustrant de ne pas réussir à enchaîner les victoires. On en parle entre nous pour rester mobilisés. Nous avons un groupe de qualité, et même si nous sommes conscients de la situation, nous savons que nous devons faire plus pour inverser la tendance.
Comment estimes-tu les chances de l’ASEC Mimosas dans la poule C de la Coupe de la Confédération ?
On sait qu’on sera attendu à ce niveau. Avec des adversaires de taille comme l’USM Alger ou l’ASC Jaraaf du Sénégal, il ne faut sous-estimer personne. Toutefois, on n’a peur de personne. Il sera crucial de bien négocier nos matchs à domicile et à l’extérieur pour sortir de la poule et envisager la suite. Le club est habitué aux compétitions africaines, et en tant que joueurs, on aime ce défi. J’ai aussi rejoint l’ASEC Mimosas pour vivre ce type de challenge.
Quels sont tes objectifs personnels avec l’ASEC Mimosas ?
Je souhaite avant tout gagner ma place dans l’équipe, car la concurrence est forte. Ensuite, je veux aider l’équipe à atteindre ses objectifs en étant le plus décisif possible. Mon but est d’avoir de bonnes statistiques et de contribuer aux victoires et aux titres de l’équipe.
Envisages-tu de jouer un jour en Europe ou dans d’autres championnats plus compétitifs ?
Évidemment. Mon objectif est de franchir chaque étape de ma carrière pour atteindre ce niveau. Chacun aspire à jouer au plus haut niveau possible. Je donne tout pour y parvenir. L’ASEC Mimosas est un club qui peut m’ouvrir ce genre de portes. Il faut être à la hauteur sur le terrain et attendre ce que l’avenir vous réserve.
Que représente pour toi le fait de jouer pour un club aussi prestigieux que l’ASEC Mimosas ?
Je viens d’un club habitué à jouer le titre chaque saison, donc l’exigence de résultats ne m’est pas étrangère. Jouer pour l’ASEC Mimosas est un honneur. C’est une institution. Voir les photos des anciens joueurs à Sol Béni te rappelle que tu n’es pas n’importe où. C’est un plaisir et une fierté de porter ce maillot, et je suis déterminé à y laisser mon empreinte.
Quel message voudrais-tu adresser aux supporters qui expriment de plus en plus leur mécontentement ?
Je tiens tout d’abord à remercier nos supporters pour leur soutien. Il est vrai qu’on traverse une période difficile, surtout après notre dernière défaite, à Yamoussoukro. Je comprends leur frustration. On a même échangé avec eux après le match. On est conscient de la situation et on se battra pour leur redonner le sourire.
Source. : Asec Mimosas