Renversés en quatre minutes aux portes du dernier quart d’heure de jeu, le Bénin a coulé hier face au Rwanda pour son match de la 4e journée des qualifications de la Can Maroc Maroc 2025. En plus du mauvais résultat, les béninois ont livré une prestation en dessous de la moyenne. Un match à oublier.
Dominé copieusement
Sans faire la fine bouche , le Rwanda a mérité son succès hier. Le Bénin en réussissant à contenir l’adversaire avait signé le coup parfait en menant à la pause mais cela n’a pas été suffisant. Sur le terrain les béninois n’étaient pas au niveau. Les chiffres parlent largement pour les Amavubis qui ont eu 63% de possession de balle avec 19 tirs tentés et 4 corners obtenus. La domination était sans contestation pour les locaux, poussés par leur public, qui n’ont eu besoin de quatre minutes pour faire rompre les béninois avec deux buts dont un pénalty concédé. Le Rwanda a été récompensé de ces efforts pendant que le Bénin n’y était pas du tout. Frank Spittler a bien réussi son coup tactique devant Gernot Rohr. Une petite leçon donnée entre germaniques.
Un milieu battu
Dans le contenu, les deux matches du Bénin n’étaient pas si différents même si les résultats ne sont pas identiques. Le Rwanda avait déjà eu la maîtrise du ballon au Félicia (66% de possession) quatre jours plus tôt. A Amahoro, le Bénin a montré un visage catastrophique qui s’explique par les choix tactiques. D’abord, le trio du milieu composé trois joueurs à vocation défensive de prédilection a montré ses limites. Quand l’équipe subissait, ils ont du mal à conserver le ballon pour faire remonter le bloc et faire respirer le collectif. Sous pression, le déchet technique dans l’utilisation de la balle était inacceptable à ce niveau. Le bloc béninois a sérieusement reculé sur le second acte en favorisant les attaques adverses pour finir par craquer. Face à une équipe du standard des rwandais, il aurait été plus judicieux d’avoir un meneur de jeu avec une meilleure aisance technique pour aérer le jeu vers l’avant notamment et gérer les phases de conservation. Replacer Junior Olaitan dans son rôle de prédilection au coeur du jeu, plus tôt dans ce match, aurait fait du bien aux siens. Excentré le grenoblois à gauche a été ponctuellement bénéfique mais il est désormais clair que cela ne peut être une solution durable car c’est un profil unique qui serait bien plus utile pour l’équilibre de l’équipe dans son positionnement naturel de meneur de jeu.
Un coaching défaillant de Rohr
Ensuite, les choix d’hommes de Rohr ne sont pas exempts de questionnements. Dans son onze, on a tout de suite remarqué un manque de fraîcheur au coeur du jeu. Mattéo Ahlinvi, rentré en jeu sans doute un peu tard ou encore Mariano Ahouangbo, aucune minute sur les deux matches, auraient été utiles dans ce besoin de renouvellement. Ce qui ouvre le débat de l’utilisation de son banc de touche ou de la connaissance des profils sélectionnés. Car même quand Andréas Hountondji a demandé à sortir, c’est Jodel Dossou , malade avant le match, qui est entré en jeu. Pas au point physiquement, l’ailier sans club, était à la rue une nouvelle fois. Un choix étonnant car l’équipe béninoise menait avant son entrée en jeu. Ensuite, Steve Mounié a été transparent hier, le capitaine s’est battu dans le repli défensif en premier rideau et sur les duels sans être plus dangereux que ça. Souvent déconnecté de la ligne des milieux, il a été rarement trouvé dans une position idéale de finition. Même sur les centres, rien ne s’est passé. Rohr n’a jamais trouvé la solution tactique dans ce match pour soulager ces joueurs qui ont tous plongé avec lui. En menant à la pause, le Bénin avait les clés pour faire le holp-up et mieux gérer son équipe après l’heure de jeu qui subissait déjà un peu trop mais le sélectionneur trop attentiste a été pris au piège de ces certitudes qui ont montré leurs limites hier. Une remise en cause est nécessaire au lendemain de ce match qui est un naufrage à oublier.
Géraud Viwami
Je vous dirai trois (03) choses :
1-Que fait dans dans l’Equipe un joueur comme Jodel DOSSOU, sans club ? Qui est son parrain pour qu’on continue à l’aligner meme blessé ? une veritable injure pour par exemple Romaric AMOUSSOU laissé sur les bancs;
2-Pourquoi continue -t-on a aligner Sessi d’ALMEIDA, brouillon, qui n’amène que des coups francs et fautes/cartons inutiles?
Depuis longtemps j’ai décrié la présence de ces deux joueurs. Pour moi, finalement il y a des places qui sont réservées. Moussa LATOUNDJI peut nous donner des explications sur la sélection quasi automatique de ces joueurs depuis des années ? Reprenant le style de Michel DUSSUYER qui laisse la possession mais fait évoluer en contres attaques éclairs ? En quoi Moussa LATOUNDJI ne reste-t-il pas trop influencé par ce style, lui qui a fait l’essentiel de sa carrière en Allemagne ? En clair, pour moi n’est-il pas celui a enlever de l’encadrement pour qu’on découvre le style et l’emprise du vrai Rohr ?
Tous ceux qui ont vu la première rencontre du championnat national de football versus 2024-2025 savent que n’importe laquelle des deux équipes en lice ce jour -là a joué mieux que le National Team du mardi dernier. Idem pour le match entre les deux équipes portuaires en deuxième journée je crois.
Quel est le souci entre Rohr et Cebio Soukou? Un profil comme le sien aurait aidé l’équipe pour de meilleurs résultats