Après une première saison complète à Oman Fc en première division omanaise, Charlemagne Azongnitodé (21 ans) qui a cumulé 36 apparitions en championnat et coupes nationales, crédité d’un exercice de bonne qualité, nous accordé un entretien exclusif. Le défenseur central international béninois indiscutable est revenu sur sa saison en club, ses choix, la sélection béninoise et son avenir. Contenu.
Vous avez disputé mardi dernier la dernière journée de championnat comment vous vous sentez ?
Je me sens bien, un peu fatigué. Ce qui est normal parce que la saison a été un peu longue quand même.
Effectivement , vous avez joué 36 matches toutes compétitions confondues, c’est …
C’était vraiment long. Mais c’est ce qu’il faut pour progresser. Jouer régulièrement. En plus du championnat, nous avons disputé deux coupes nationales. Le calendrier était bien chargé mais quand on aime jouer, on ne compte pas vraiment.
Quelle était votre utilisation au sein de l’équipe?
J’ai débuté tous les matches que j’ai joué. A la base on avait un système avec trois défenseurs axiaux. J’ai joué un peu partout à gauche au centre et à droite. Quand on a changé de coach , j’ai plus joué à gauche. Cela m’a permis d’avoir plus de repères de ce côté. Même quand on passait à quatre derrière , je jouais toujours à gauche dans l’axe.
Alors, votre adaptation au club s’est passée comment ?
Je redoutais ce moment où tu es professionnel à l’étranger, loin de ta famille et tout seul. Je suis arrivé dans un club avec un bon environnement. J’ai eu un bon entourage avec mes coéquipiers il y a un sénégalais et un nigérien. On a un petite bande africaine. Il faut préciser qu’à mon arrivée le coach c’était le marocain Idriss Mbaret, un francophone . Cela m’a beaucoup aidé à m’adapter. Le courant est vite passé.
Vos objectifs collectifs ont été atteints , le club a fini septième ?
Les points sont tellement serrés. On a fini 7e mais si on avait été plus concentré comme sur notre dernier match où on mène 3-3-0 et on se fait rattraper 3-3 à la fin. A un moment, on pouvait aller chercher les quatre premières places mais c’est sur cela que l’équipe doit progresser. On a fini à trois points de la 5e place. On a quelques regrets même si le club est satisfait, on a fait la meilleure saison de l’histoire du club au niveau du classement. On voulait finir le plus haut possible.
C’est votre première expérience pro, pourquoi avoir choisi cette destination un peu surprise ..
Honnêtement j’avais des offres mais le but c’était d’aller quelque part où je pouvais avoir du temps de jeu , c’était ça le plus important. Avant de venir ici , j’ai discuté avec le coach Mrabet qui m’avait expliqué ce qu’il attendait de moi. Il est assez expérimenté , il a été champion en Oman et au Maroc. Son discours a été déterminant. Après, il y a eu un club marocain El Jadida qui s’est manifesté mais c’était trop serré niveau timing. Il fallait faire un choix. Je sortais de six mois satisfaisant à Dadjè Fc où j’ai beaucoup appris avec le coach Vincent Rautureau et je voulais continuer sur cette lancée.
» Ce sont les moments douloureux qui font grandir mais j’ai très mal quand je pense à cette élimination contre le Soudan «
Découvrir un nouveau pays comment cela s’est passé avec la culture et la gestion du quotidien ?
Déjà je ne parle pas la langue arabe mais je me débrouille un peu en anglais et ceux qui parlent français dans le club. Ma routine c’est aller m’entraîner sur le terrain ou en salle. Je travaille assez en solo aussi. A part cela, on joue à la Play Station avec mes potes à la maison ou je regarde des séries. J’aime beaucoup me reposer.
Vous avez un modèle que vous suivez ?
Sergio Ramos. C’est mon idole. La carrière qu’il a eu au Real Madrid maintenant au PSG malgré son âge. J’aime le style de défenseur qu’il est et sa mentalité. Il ne lâche rien et je suis un peu comme cela aussi.
Après avoir connu, les U17 et les U20, vous étiez en septembre dernier en lice avec les U23 mais malheureusement vous avez été éliminé par le Soudan à Cotonou dans un scénario cruel..
Franchement ! C’était tellement dur. J’ai toujours mal jusqu’à présent quand je pense à cette fin de match catastrophique prendre un but contre son camp qui coûte si cher. On y était presque. Ce sont les moments douloureux qui font grandir mais j’ai très mal quand je pense que je ne vais pas jouer la Can qui est l’un de mes rêves même si c’est chez les jeunes.
Parlons de votre avenir , vous êtes suivi par des clubs étrangers quelle sera la suite?
Déjà profiter des vacances avant de repartir pour la nouvelle saison. C’est toujours un plaisir de voir que des clubs s’intéressent à vous. Je laisse mon agent s’occuper de tout cela. On aura forcément des discussions dans ce sens. Pour l’instant rien n’est encore décidé.
Entretien réalisé par Géraud Viwami