Dernier de son groupe de qualification de la Can 2024 sans point en deux journées, le Bénin va se produire en match amical lors de la prochaine trêve internationale prévue entre le 19 et le 25 septembre. Une répétition générale qui sera probablement la dernière avant la reprise des matches décisifs en mars 2023. L’heure du renouveau.
Rhor sondé, Latoundji maintenu par défaut ?
Intérimaire, Moussa Latoundji a été en échec sur les deux premières journées des qualifications avec deux défaites contre le Sénégal (3-1) à Dakar et le Mozambique (0-1). Le technicien béninois n’a pas été à la hauteur des attentes aussi bien sur le plan technique que dans la gestion du groupe et sa communication. Le vestiaire a d’ailleurs imploser après la dernière défaite à domicile contre le Mozambique. Le ménage est nécessaire tout comme un nouveau cycle sur de nouvelles bases s’impose. Les autorités recherchent toujours un successeur définitif à Michel Dussuyer libéré depuis novembre 2021, les discussions sont toujours ouvertes mais difficile de se fixer sur un profil. Longtemps favori, Patrice Beaumelle, ex sélectionneur de la Côte d’ivoire , qui a dirigé le stage de l’UNFP en France pendant l’été a vu l’intérêt se refroidir pour des raisons financières selon certaines sources. Les dossiers circulent dans les couloirs mais rien de concret sur la table. Récemment Gernort Rhor a été aussi sondé. Le franco-allemand, ancien coach du Nigéria , bourreau des Ecureuils lors des qualifications de la Can 2021 n’a pas non plus reçu d’offre concrète. La recherche stagne du coup Latoundji, qui doit encore passer ses diplômes, esseulé à la tête des Ecureuils, demeure sélectionneur par défaut. Il devrait donc être encore le patron pour la nouvelle fenêtre amicale qui sera la dernière avant la reprise des éliminatoires en mars 2023 avec une double confrontation contre le Rwanda. Une nouvelle munition de préparation gâchée? A trois semaines de la prochaine rencontre amicale peut-être que le vent tournera avant?
Le moment idéal pour la transition
Avant le fiasco comptable de juin dernier , l’effectif retenu par Latoundji avait déjà défrayé la chronique. Les choix du sélectionneur étaient très discutables et la vérité du terrain a confirmé les doutes. Les présences fantaisistes de joueurs parachutés, les joueurs sans temps de jeu conséquents en club retenus, les postes non doublés , des profils similaires empilés en défense centrale et sur les couloirs offensifs, un déficit de milieux terrain qui a vu un attaquant replacé à ce poste. Une sérié d’incohérences inacceptable pour une équipe nationale de niveau international. Le prochain défi du sélectionneur sera déjà de concocter une liste lisible à tous les étages. Il sera attendu sur trois points clés. L’intégration des joueurs locaux dont il est le chargé depuis 2018. Ensuite, les joueurs ‘blacklistés » qui malgré de bonnes performances en club et un besoin identifié à leurs postes en sélection ne sont jamais considérés comme des options. Un snobisme qui fausse même le principe de la méritocratie en sachant que le Bénin n’a pas une pléthore de joueurs réguliers au niveau professionnel à l’étranger. Enfin, préparer les générations suivantes en tournant la page des pré retraités, en déclin en club, qui sont loin d’être indiscutables voire indispensables actuellement sous le maillot nationale. Un nouveau socle doit être crée autour des joueurs comme Saturnin Allagbé, Cédric Hountondji, Jordan Adéoti et Steve Mounié qui sont enfin à maturité pour être considérés comme tels. La transition sera une étape cruciale pour permettre aux Ecureuils de passer un cap dans les années à venir. Et c’est sur ce genre de rendez-vous amical, qu’il faut oser tourner la page car le renouveau c’est maintenant.
Géraud Viwami