Après Dakar, les Ecureuils ont connu une seconde soirée noire à domicile face au Mozambique pour le compte de la deuxième journée des qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023. Auteurs d’un match moyen avec un sélectionneur visiblement dépassé, les Ecureuils ont vu leur bus caillassé. Une vraie soirée en enfer.
Latoundji dépassé , des joueurs en dessous
Sans prendre du plaisir, le Bénin sort de deux matches sans saveur et sans point. En plus du tableau vierge qui place les Écureuils dans une mauvaise posture pour espérer se qualifier pour la Can. Moussa Latoundji a raté sa mission de base. Son intérim a désormais du plomb dans l’aile. Le Bénin n’a pas existé dans le jeu. Son 4-4-2 n’avait pas d’âme, ni d’idées offensivement avec un seul but marqué. Les Ecureuils ont aussi manqué de solidité défensive avec quatre buts encaissés. Les choix ont coûté chères au sélectionneur qui s’est retrouvé en difficulté avec un effectif qui a manqué de profondeur notamment au milieu de terrain. La décision de laisser Junior Olaitan sur le banc lors de la réception du Mozambique n’est passé inaperçue comme une incompréhension. Il a eu du mal gérer son vestiaire entre les deux rencontres avec les statuts de certains joueurs en interne. Un cadre aurait poussé un coup de gueule après le match d’hier dans le vestiaire pour ramener de l’ordre avec véhémence. Les joueurs également étaient en dessous sans jamais élever le niveau pour faire la différence.
Le bilan comptable n’est pas le seul échec de cette période internationale, Latoundji, dépassé , a sans doute montré ses limites techniques dans la gestion de rencontres de ce niveau. Le Bénin était clairement en dessous malgré une adversité à sa portée notamment sur le second match. Avec un zéro pointé, le Bénin n’a jamais débuté aussi mal des qualifications d’une Can après deux journées. Une réaction s’impose déjà avant la double confrontation de septembre face au Rwanda.
Bus caillassé , des joueurs touchés
La défaite a laissé un ressenti amère au public qui a grondé pendant le match. Si certains joueurs ont été applaudis à la sortie de la pelouse d’autres ont été moins vernis au moment de regagner le bus. Le véhicule a été sérieusement caillassé avec des vitres brisées. Deux joueurs auraient des entailles légères. La question de la sécurité lors des matches à tension fait à nouveau débat. Traumatisés certains joueurs seraient entrain d’envisager sérieusement de se retirer de la scène internationale. Le public mécontent l’a fait savoir à sa manière avec des comportements à condamner. Les Ecureuils ont vécu une seconde soirée en enfer.
Géraud Viwami
Bravo pour cette analyse limpide.