UFOA-B Niger 2022 : Les Ecureuils U20 encore sacrifiés ?
A trois mois du tournoi de l’UFOA – B prévu au Niger du 7 au 21 mai prochain, les Ecureuils U20 sont en l’air alors qu’ils devraient prendre part à cette messe sous-régionale qui sert de qualifications à la Can Algérie 2023. Sauf que les Ecureuils U20 n’ont ni un sélectionneur officiel, ni un plan de préparation pour cette future échéance, une nouvelle génération en passe d’être sacrifiée?
Alors que tous les regards sont braqués sur le choix du sélectionneur des A et les qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023, les Ecureuils U20 sont tristement oubliés. Or les jeunes également doivent plancher en mai prochain pour le tournoi de l’UFOA – B. Pour rappel, cette compétition sert désormais de qualifications pour la phase finale de la Can Maroc 2023. Le Bénin a d’ailleurs abrité la dernière édition en décembre 2020 à Porto-Novo sans réussir à accrocher un ticket pour la Coupe d’Afrique. Après cet échec, l’équipe est tombée dans l’oubli.Classique. Aucun stage depuis plus d’un an, le sélectionneur Mathias Déguénon laisser dans le flou, les U20 n’ont pas de plan de préparation, ni chronogramme. Pourtant, l’UFOA-B a annoncé depuis plusieurs semaines la tenue de la prochaine édition du 7 au 21 mai à Niamey au Niger. L’indifférence des autorités béninoises est inquiétante alors que les futurs adversaires sont déjà au travail. Le Togo organise par exemple un stage pour les siens dans les jours à venir.
L’UFOA -B banalisé par les autorités
Sans véritable politique de développement du football chez les jeunes, le Bénin est habitué à une improvisation dans les catégories d’âge. Sélectionneur sans ressources , équipe sans stage, des regroupements tardifs, les joueurs expatriés convoqués à leurs frais, le tableau est souvent chaotique. Si de toute son histoire le Bénin n’a participé qu’à deux Can U20 en 2005 à domicile et en Algérie 2013, il y a bien une raison. Le manque de feuille de route. Le tournoi de l’UFOA B avait déjà été snobé en 2018 au Togo, alors que l’équipe conduite par Mathias Déguénon avait entamé sa préparation, la participation du Bénin a été annulée à la veille du départ pour la capitale togolaise. A trois mois de la prochaine édition chez le voisin nigérien, rien n’est encore entrepris dans les rangs des béninois. Aussi bien à la fédération béninoise de football qu’au ministère des sports, personne ne se soucie du sort des U20. Tout porte à croire que le Bénin n’accorde pas plus d’importance que cela à la compétition.
La « génération 2003 » en danger
La vague de recruteurs présents à Porto-Novo en décembre 2020 a confirmé une nouvelle fois que ce tournoi était devenu une mini Can avec une visibilité crédible pour les talents. Pour preuve, l’attaquant burkinabé Jean Botué a été déniché par les français d’Ajaccio après avoir été meilleur buteur et meilleur joueur de la compétition abritée par le Bénin. Parmi nos Ecureuils, Junior Olaitan, brillant, le futur niortais avait commencé par attirer de grosses convoitises après ses prestations abouties dans la capitale. Le ghanéen Percious Boah (Espérance de Tunis/Tunise) et l’ivoirien Fofana Datro (Molde/Norvège) et le togolais Karim Dermane (PSV Eindhoven/ Hollande) ont aussi été piochés à la même occasion. En 2018, le défenseur sénégalais, Moussa Ndiaye désormais sociétaire du Fc Barcelone avait commencé son ascension comme grand talent mondial à poste lors du tournoi snobé par les béninois à Lomé. Une bonne génération avait été privée d’une occasion d’exposer aux yeux du monde entier. Le même sort guette la génération « 2003 » qui présente l’un des meilleures crues jamais connu par le Bénin dans cette catégorie depuis plusieurs années. Seront-ils sacrifiés? .
Géraud Viwami